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Ce vendredi, tous les vols prévus à l'aéroport de Charleroi ont été annulés. Des discussion ont eu lieu, aujourd'hui, pour mettre fin au mouvement de grève et relancer l'activité aéroportuaire.
Les discussions entre les syndicats et la direction de l'aéroport de Charleroi auront duré 8h30. La direction a finalement remis des propositions, des engagements écrits, sur deux thèmes : les horaires et les problèmes de management. "On a un engagement clair de la part de la direction d'améliorer le climat social. Il y aura des décisions manageriales qui seront prises dès lundi. Il y a vraiment un engagement d'améliorer la flexibilité, les horaires mais aussi le bien-être au travail. Donc on peut entendre vraiment que la direction a fait un pas vers les délégations syndicales et vers ses travailleurs. Nous en sommes ravis", se réjouit Alesia Piro, permanente syndicale CGSLB.
La réaction du personnel hier a stupéfait la direction
C'est même un changement de cap. Pas de solution immédiate mais un calendrier de réunions avec la promesse d'une gestion plus humaine de l'outil : "Les avancées, elles sont entre guillemets simples. C'est une réouverture du dialogue social. C'est ce qu'on nous demande depuis des mois et des mois et qu'on n'était pas entendus, qu'on n'était pas compris. Et je pense que la réaction du personnel hier a stupéfait la direction et qu'ils ont vraiment pris conscience très sérieusement, c'est pour ça que notre réunion a été longue, qu'il y avait un sérieux malaise. Je pense qu'ils l'ont entendu", réagit Alain Goelens, permanent SETCA.
La tempête sociale semble s'éloigner. Les premières réunions sont prévues dès la semaine prochaine.
Sera-t-il bientôt possible de prendre l'avion à Charleroi ?
Les avions voleront-ils demain ? C'est en train d'être décidé en ce moment. Les propositions de la direction sont présentées au personnel, à la base par les délégués et les permanents. C'est ce qu'on appelle une assemblée générale et c'est en cours depuis 18h30.
C'est assez particulier : sur le site, il y a encore des ouvriers, mais les employés sont rentrés chez eux. Donc, ils ont été informés par communiqué et ils réagissent via les réseaux sociaux. Mais les syndicats avaient bon espoir d'une reprise.
Il est vraiment urgent maintenant qu'on ait une réponse à donner à nos partenaires et évidemment aux passagers
Qu'en pense Nathalie Pierard, porte-parole de l'aéroport? "C'est vrai qu'on est déjà très tard, dans un sens comme dans l'autre. Si on redémarre l'activité, les premiers avions qui doivent partir demain matin dès 6h30 sont là. Donc, on peut très vite relancer l'activité", rassure-t-elle. "Le problème, c'est que les compagnies aériennes, aujourd'hui, veulent des réponses. Si on doit supprimer tous les vols demain, ils doivent encore prévenir tous les passagers. Donc, ça prend également beaucoup de temps. Il est vraiment urgent maintenant qu'on ait une réponse à donner à nos partenaires et évidemment aux passagers".
Selon nos informations, la compagnie aérienne Ryanair réclame une réponse avant 20h ce soir.
"Demain, on attend environ 30 000 passagers. On a 200 vols qui doivent être opérés. Donc, c'est quand même pas mal de passagers qui doivent être mis au courant", nous dit encore Nathalie Pierard.
