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La grève à l'aéroport de Charleroi aura-t-elle lieu ? Un préavis a été déposé pour la période du 24 avril au 15 mai. Les syndicats dénoncent des cas de harcèlement du personnel. Ce vendredi, l'aéroport réagit.
Les employés de l'aéroport ont reçu, ce vendredi après-midi un e-mail de la direction : "En raison des récents événements et à la suite de nombreuses discussions en interne, il a été décidé d'écarter, immédiatement, de leur fonction les personnes concernées et de les assigner à des projets pendant la durée de l'enquête pour éviter les contacts avec le personnel", peut-on lire.
La porte-parole de l'aéroport de Charleroi avait réagi, plus tôt dans la journée, disant que "Le harcèlement est un sujet très sérieux pour la direction" et que "une enquête interne va être menée pour voir ce qu'il s'est passé et en fonction des résultats, des mesures seront prises".
La responsable communication a précisé vendredi en milieu d'après-midi que la mesure à l'égard des deux responsables était préventive et valait le temps d'une enquête qui sera menée par une auditrice en interne.
La décision de mettre à l'écart les deux responsables est positive, a indiqué Yves Lambot, permanent CNE. Ce dernier a toutefois regretté que la mesure ne soit que préventive à ce stade avec un renvoi du dossier, selon lui, d'abord vers l'auditrice en interne et puis vers l'auditorat du travail avant des décisions potentiellement plus définitives.
Le permanent a indiqué que le personnel était en train de prendre connaissance de la communication de la direction et qu'il ne savait pas encore comment celui-ci allait y réagir.
Si la problématique du harcèlement semble être bien prise en compte, il reste toutefois des tensions plus profondes liées à la pression et à la cadence au travail.
Ce préavis de grève pourrait impacter énormément de monde. "On attend 500.000 passagers sur l'ensemble des vacances, avec une moyenne de 32.000 passagers par jour. 180 vols sont effectués au quotidien", confirme Nathalie Piérard. Des perturbations dans le trafic aérien impacteraient donc de nombreux voyageurs.
Je suppose que ces cas de harcèlement sont connus des syndicats depuis un certain temps... Mais ils attendent l'arrivée des vacances de printemps pour (ré)agir et déposer leur preavis de grève. Ce qui me fais dire que les syndicats font passer leurs intérêts avant leurs affiliés !
JB BO