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Un club libertin ouvre secrètement à Villers-Perwin: le bourgmestre regrette des "nuisances inacceptables"

C’est une ouverture qui, malgré la bonne volonté du gérant, ne passe pas inaperçue.

Dans le village de Villers-Perwin, un club libertin nommé l’En-Vie a ouvert jeudi dernier… Dans le plus grand secret. La musique et les nombreuses voitures stationnées – dans un village de 1400 habitants seulement - aux abords de l’établissement ont mis la puce à l’oreilles aux riverains.

Le bourgmestre en a rapidement été informé par les habitants qui se sont plaint de l’événement. "J’ai reçu de nombreux messages de la part d’habitants qui se plaignaient tous, surtout, d’une forte présence de voitures garées partout, n’importe comment, en pleine zone résidentielle", indique Mathieu Perin à nos confrères de la Meuse. "J’ai appris dans la foulée, que ces voitures étaient là pour ce club libertin, un club dont j’ignorais l’existence, et dont les responsables ne sont absolument pas entrés en contact avec les autorités."

"Je n'ai rien contre ce genre de clubs" 

Le bourgmestre certifie donc ne pas avoir été mis au courant de l’ouverture de cet établissement, puisqu’il s’agit d’un club privé qui ne requiert pas de validation auprès de la commune. Et Mathieu Perin l’assure: ce n’est pas la nature de cette ouverture qui le gêne mais bien la manière de procéder. "Entendons-nous, je ne suis pas bégueule, je n’ai rien contre ce genre de clubs, où les clients sont adultes, majeurs, vaccinés et consentants. Ce qui me gêne, surtout, ce qui me met hors de moi, c’est d’être devant un fait accompli, avec toutes sortes de nuisances inacceptables si l’on veut garder le cadre de vie de Villers-Perwin."

Mathieu Perin:


 

Le bourgmestre n’étant pas habilité à faire fermer le club l’En-Vie a néanmoins affirmé qu’il ferait passer les agents de stationnements afin de sévir. "Ce week-end, on parlait de 80 personnes présentes à cet endroit, ce qui signifie une quarantaine de véhicules stationnées dans la rue… Et on voyait des plaques françaises, luxembourgeoises, ça venait de partout ! Cela entraîne un sentiment d’insécurité auprès des riverains et en tant que bourgmestre je ne peux pas laisser passer ça", livre-t-il à Sudinfo.

"Soyons sérieux..." 

Cette réaction n’étonne en rien le gérant de l’En-Vie. Eric Delfosse, locataire de la grande dans laquelle le club libertin a posé ses valises l’avoue: "On s’y attendait, c’est vrai", a-t-il confié à la Meuse. "Mais il y a beaucoup d’exagérations et, surtout, nous sommes bien dans le respect des lois : tout se passe à l’intérieur, les gens ne se promènent pas nus en rue, nous ne sommes pas une discothèque qui fait aller de la musique à tout-va… "

La proximité de l'établissement avec une école inquièterait également les riverains: cette critique fait doucement sourire le gérant. "Soyons sérieux, nous ouvrons le jeudi vers 18h. A cette heure-là, les classes sont finies. Nous ne sommes pas un bar à vitrines comme on en voit le long de la N5." Une polémique qui n’a pas fini de faire parler d’elle et qui amuse pas mal les internautes...

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