Des membres humains découverts dans le canal Albert: le fils de la victime passe aux aveux

L’enquête sur les membres humains retrouvés dans le canal Albert a connu un rebondissement. Pour rappel, deux bras et deux jambes ont été retrouvés mardi dans un frigo, le tronc et la tête de la victime ont aussi été découverts dans un autre contenant dont le suspect s'est également débarrassé dans l'eau. 

Le tronc portait un tatouage, un élément de nature à faciliter l'identification de la victime, a expliqué ce vendredi Catherine Collignon, porte-parole du parquet. Il s'agit d'une septuagénaire dont le fils, né en 1988, a été interpellé jeudi à 04h00 du matin dans un hôtel proche de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem. Parmi les éléments clés qui ont aiguillé les enquêteurs, le suspect aurait lui-même confié son geste à un proche. Ce dernier aurait à son tour évoqué cet aveu avec une personne qui s'est décidée à en parler à la police.

C'est assez sordide

Auditionné par la police avant d'être présenté vendredi à un juge d'instruction, "il est passé aux aveux", a ajouté la porte-parole. Le juge l'a placé en détention provisoire après l'inculpation. "Il dit que depuis qu'il a réintégré le domicile de sa maman, il est brimé, humilié et qu'il y a une dispute qui a éclaté, qu'il a eu un coup de sang et qu'il l'a tuée. C'est assez sordide. Il dit qu'il l'a étranglée, puis qu'il l'a coupée en morceaux, qu'il a placé bras et jambes dans le congélateur et le reste du corps dans un container", explique Catherine Collignon.

L'individu se préparait à partir pour la Corée lorsqu'il a été intercepté à l'aéroport. "On peut imaginer qu'il tentait de fuir les forces de l'ordre. Maintenant, c'est l'enquête qui permettra de déterminer si ce voyage était déjà programmé ou pas. Mais à ce stade-ci, je n'en sais rien. Il n'a aucun antécédent judiciaire, n'a pas de casier judiciaire", nous précise la porte-parole du parquet.

D'après le parquet, l'individu déclare avoir étranglé sa mère, mais la cause de la mort doit encore être vérifiée et de nombreux devoirs d'enquête doivent toujours être réalisés.

Rappel des faits

Le 15 juillet, la police reçoit un appel anonyme disant qu’un individu a tué sa maman à Jemeppe-sur-Meuse. Il l’aurait découpée puis placé dans un congélateur. La police est quand même descendue sur place pour fouiller la maison, mais rien d’anormal n'a été constaté jusqu'à la découverte du frigo mercredi. Commence alors cette enquête sordide baptisée Puzzle par la police.

Maria aurait été assassinée le 10 juillet puis démembrée avant d’être jetée à l’eau. Les lieux ont été ensuite soigneusement nettoyés par l’auteur du crime.