Partager:
Sur les 2,3 millions de tonnes de cendres volantes qui composaient à l'origine le terril du Hénâ aux Awirs (Flémalle), en province de Liège, 1,2 million ont à ce jour été évacuées, a indiqué vendredi Gilian Deblauwe, président du conseil d'administration de Recybel, l'entreprise chargée des opérations d'évacuation.
Ces cendres volantes sont issues de la combustion du charbon dans l'ancienne centrale électrique des Awirs. Elles ont été entreposées entre 1952 et 1972 dans la vallée du Hénâ, du nom d'un ruisseau qui s'écoule à l'endroit, jusqu'à interruption du procédé en raison d'un problème de stabilité. Le propriétaire des lieux, Engie Electrabel, a alors sollicité un permis en vue de procéder à l'évacuation des cendres.
Pour ce faire, une bande transporteuse couverte, longue de 1,7 km, a été aménagée pour relier le terril à la Meuse afin d'acheminer les cendres par bateau vers les sites des cimentiers belges CCB et CBR. L'objectif est de valoriser ces cendres en extrayant l'alumine qu'elles contiennent, l'un des éléments essentiels à la fabrication de clinker menant à la production de ciment. Ainsi, cette collaboration permet non seulement de préserver les ressources naturelles, puisque l'alumine ne doit pas être extraite en carrière, mais aussi de réduire les émissions de CO2 sachant que le transport par voie fluviale est moins polluant que par la route.
"Le volume de cendres évacuées à ce jour représente 400.000 tonnes de matière première minérale économisées pour la fabrication de ciment", relève Jean-Benoît Collée, administrateur délégué de Recybel.
Ce chantier, qualifié d'unique en son genre, a débuté fin 2016 et doit se terminer en 2029 grâce à l'évacuation annuelle de 180.000 tonnes de cendres. Engie Electrabel est tenue d'éliminer toute trace des travaux de manière à ce que le site, d'une vingtaine d'hectares, redevienne une vallée propice au développement de la biodiversité.
