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Dans la nuit de mardi à mercredi, un agent SNCB a été agressé au couteau à l'atelier Kinkempois, en région liégeoise. Trois individus, dont 2 cagoulés et un avec un couteau, ont pris à partie l’ouvrier de la SNCB qui réparaît un WC pour les personnes à mobilité réduite dans une locomotive. "Ils l’ont menacé en ces termes 'On va te crever, dégage !' ", explique Anthony Signorino, Secrétaire Régional CGSP Cheminots LVHW.
La police des chemins de fer est intervenue en collaboration avec la zone de police de Liège. "Il n’y a eu aucun blessé", précise la police fédérale pour des faits qu'elle qualifie de "menaces avec couteau".
Les trois individus ont pu rapidement être interpellés par les forces de l'ordre. Anthony Signorino, responsable syndical, déplore une situation "bien connue des différents responsables" et un sentiment d'insécurité qui s'installe chez les ouvriers SNCB. "Le site est très souvent visité par des tagueurs. Une vidéo pornographique, qui a beaucoup circulé sur le net, a même été filmée sur la cour de l’atelier. Nous attendons des travaux de sécurisation sur le site qui tardent à arriver. Nous demandons également des patrouilles régulières d’agents Securail, mais faute de personnel ce n'est pas possible à mettre en place de façon régulière", lâche-t-il.
Ces ateliers de traction sont des sites sécurisés
Selon le responsable syndical, de plus en plus d'agent refusent d'aller dans l'atelier de Kinkempois quand il fait noir. "Une crainte s'installe, certains refusent d'y aller seul." Interpellée, la SNCB a réagi à notre sollicitation. Elle évoque d'abord les faits: "Bien que plus exceptionnelle sur des sites d'ateliers, toute agression envers notre personnel est intolérable", fait savoir Marianne Hiernaux, porte-parole de la SNCB. Et de préciser: "Notre agent va bien. Nous condamnons fermement cette agression d'un membre du personnel qui opérait une action de réparation de WC pour les personnes à mobilité réduite. Une plainte sera certainement déposée."
Concernant la sécurisation du site, la SNCB précise que "ces ateliers de traction sont des sites sécurisés, mais nous constatons encore, à certains endroits, des intrusions pour divers méfaits de vol, graffitis ou autre. Dernièrement encore, des caméras de surveillance supplémentaires ont été installées à l'atelier de Kinkempois."