"Finalement, ça se répercute sur nos clients": les restaurateurs n'en peuvent plus de ce phénomène lié au tourisme

Une partie des cafetiers et restaurateurs wallons, situés à proximité d'un site touristique, sont furieux. Ils n'en peuvent plus de voir débarquer des touristes, souvent en masse, et que ceux-ci rentrent dans leurs établissements uniquement pour les toilettes, sans consommer quoi que ce soit. Face à ce phénomène qui ne s'arrête pas, ils demandent aux autorités de réagir. 

"Ils se dépêchent, entrent et sortent, et puis c'est la cohue dans les établissements. (...) Certains ont même déjà volé des désodorisants, cassé des chasses. Finalement, ça se répercute sur notre clientèle", s'indigne Jean-Marc Duflot, propriétaire de 4 cafés à Dinant. La ville se dit consciente du problème.

Et, pourtant, des toilettes publiques sont déjà présentes, mais il est difficile d'assurer leur nettoyage quotidiennement. Une étude est donc en cours pour en installer d'autres, automatisées. "On ne peut pas se permettre non plus, étant donné la quantité de touristes qu'on a maintenant, d'avoir un manque d'attractivité. Et puis il faut bien reconnaître aussi que cela incite les gens à ne pas venir et ça peut en inciter certains à se soulager n'importe où", explique le bourgmestre de Dinant, Thierry Bodlet.

Seulement, installer de nouvelles toilettes publiques représente un coût souvent important. Par exemple, à Namur, 4 toilettes publiques automatiques ont été installées ces dernières années. Un investissement de 150.000 euros par cabine, sans compter les frais de nettoyage et d'entretien. "C'est clair que c'est un investissement important, mais le besoin est là. Donc, forcément, on doit y répondre", souligne Charlotte Deborsu, échevine de la propreté publique. 

Dans les villes où ces infrastructures n'existent pas, il reste une alternative pour les établissements horeca : faire payer l'usage des toilettes à ceux qui ne consomment pas.