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Renault reste déterminé à chercher un acquéreur pour la Fonderie de Bretagne

Le groupe Renault a confirmé mardi qu'il cherchait un acquéreur pour la Fonderie de Bretagne (FDB), mise en vente par le groupe automobile, et appelle à "mettre fin à la situation" sur le site de Caudan (Morbihan), bloqué par les grévistes depuis fin avril.

"A la suite du processus d’information-consultation des salariés d’une période de deux mois qui s’est achevé ce jour (mardi), Renault group engage la recherche d’un acquéreur pour le site de Caudan", indique un communiqué du constructeur automobile.

"Renault group réaffirme sa détermination à chercher un acquéreur viable économiquement et en capacité de maintenir l’activité et les emplois de la Fonderie de Bretagne de façon pérenne et à accompagner les salariés dans cette transition", précise-t-il.

Tout en indiquant avoir "conscience des incertitudes partagées par les salariés du site", le groupe souligne cependant qu'il est "vital pour l'avenir du site de mettre fin à la situation de blocage et de permettre la reprise des activités dès lors que les conditions de sécurité seront réunies".

Selon Renault, "ce processus doit se poursuivre dans le dialogue avec l'ensemble des parties prenantes".

Mardi après-midi, environ 150 salariés ont manifesté devant la sous-préfecture de Lorient et devant le siège de la communauté d'agglomération. "Symboliquement, on a jeté des pièces de fonderie devant les grilles de la sous-préfecture", a expliqué à l'AFP Eric Blanchier, élu CGT de l'usine de Caudan.

Devant la communauté d'agglomération, les grévistes ont pu échanger quelques minutes avec le maire de Lorient Fabrice Loher (divers droite) avant de mener une opération escargot jusqu'au site de la Fonderie.

"Depuis 15 jours, on est à l'abandon. On nous laisse pourrir sur le parking. On n'a pas de réponse ni du gouvernement, ni du préfet. On n'a personne à qui parler alors que Renault veut se débarrasser de nous", a souligné M. Blanchier.

Lundi, environ 150 salariés de la Fonderie, en grève depuis le 27 avril, se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Lorient pour empêcher la tenue d'un Conseil social et économique (CSE) qui a été annulé. Ce CSE devait acter la mise en vente de l'usine, selon la CGT.

Les salariés de la fonderie de Caudan continuent de réclamer leur maintien au sein du groupe Renault qui a annoncé le 11 mars la mise en vente de l'usine.

A l'été 2020, le constructeur automobile a demandé une revue stratégique qui a conclu que le site devait diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production.

Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne, qui compte 350 salariés, fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse.

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