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Torture d'un jeune homme en Seine-Maritime: huit mises en examen

Huit jeunes dont six mineurs ont été mis en examen pour la séquestration avec torture et acte de barbarie d'un jeune homme de 19 ans, a priori handicapé mental, à Bolbec (Seine-maritime), a indiqué vendredi le parquet.

Deux d'entre eux sont également poursuivis pour tentatives de viol, a précisé le procureur de la République du Havre François Gosselin.

Cinq des huit jeunes mis en examen ont été placés en détention provisoire: deux majeurs et trois mineurs, a ajouté le magistrat.

Les trois autres mineurs sont placés sous contrôle judiciaire en centre éducatif fermé, selon le parquet.

Les jeunes sont également poursuivis pour avoir pris et échangé entre eux des photos et des vidéos de ces violences, selon François Gosselin. Ces images n'ont pas été diffusées de manière large sur internet, a précisé le magistrat.

Ils sont également mis en examen pour vol et des dégradations, selon la même source.

Aucune pièce n'en atteste pour le moment dans le dossier mais la victime a déclaré aux enquêteurs être handicapée mental, selon le parquet.

Nés entre 1999 et 2002, "les gens qui se sont relayés chez (la victime) lui ont infligé des coups, des violences avec des câbles électriques ou encore des brûlures à l’aide d’un couteau chauffé. (Le jeune homme) a également été enfermé pendant quelques instants dans un réfrigérateur", avait expliqué jeudi François Gosselin, lors d'une conférence de presse.

Les faits se sont produits entre la fin novembre et la fin décembre 2017 au domicile de la victime.

"Certains mis en cause sont impliqués de manière très active dans ces violences, d’autres ont été plutôt spectateurs. Un d'entre eux est intervenu et a permis à la victime de sortir de chez elle", avait-il détaillé. Placé en garde à vue mardi avec les huit autres suspects, ce dernier n’est pas poursuivi.

Les suspects majeurs encourent la réclusion criminelle à perpétuité, et les mineurs 20 ans de prison ferme.

"Le jeune homme sans travail, et qui vivait seul dans son appartement à Bolbec, est aujourd’hui de retour dans sa famille", a précisé le procureur de la République.

Il "présente des symptômes d’un stress post-traumatique", a-t-il ajouté.

Par le passé, il "a fait l’objet de plusieurs placements dans un contexte de relations familiales plutôt distendues", a aussi indiqué le magistrat.

Mercredi, la secrétaire d'Etat chargée du handicap, Sophie Cluzel, s'était dite "écœurée par cet acte de barbarie".

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