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Un laboratoire mobile a fait escale au CHU de Charleroi: il a permis à de futurs chirurgiens de s'exercer sur des parties anatomiques de défunts

Un laboratoire mobile d’un genre tout à fait particulier a pris place au CHU de Charleroi. Il permet au personnel médical de s’exercer aux chirurgies orthopédiques, et il s’agit de s’exercer sur des parties anatomiques de défunts, qui ont légué leur corps à la science. Ces dons sont très utiles, que ce soit pour la formation des futurs chirurgiens ou l’apprentissage de nouvelles techniques. Une séance se tenait lundi avec ce labo mobile. Il permet aussi de pouvoir utiliser des parties de cadavres en dehors des laboratoires d’anatomie. 

Dans un camion équipé pour elle, une équipe de chirurgie est passée à l'action. Durant cet exercie, il n'y avait pas de patient. Un chirurgion a conseillé son élève Matteo diplômé dans quelques mois. Le cours pratique s'est donné dans des conditions presque réelles. 

"Cela permet de mieux explorer l'anatomie, et d'autre part, toute la gamme de matériel qui est à notre disposition, en tant que chirurgien orthopédiste. Cela permet de pouvoir faire des opératiens plus compliquées qu'en pratique courante car on peut multiplier les opérations dans la même pièce", explique Matteo.

Explorer, expérimenter: depuis Vésale au 16e siècle, les interventions sur cadavre son toujours d'actualité. Les nouvelles technologies peuvent aider, mais elles ont leurs limites. "Il existe de simulateurs d'arthroscopie, mais qui ne permettent pas de reproduire la complexité du geste. En fait, c'est trop facile et ça donne une impression de fausse sécurité", précise Pierre Burton, chirurgien orthopédiste au CHU de Charleroi.

Sur les tables, on retrouve tout le matériel classique de chirurgie, en limitant les contraintes de la salle d'opération. "Il n'y a pas le facteur stress ou le facteur temps. Malheureusement, c'est assez compliqué et cher d'avoir accès à des cours ou des formation sur cadavre", indique Florence Goldberg, responsable de la clinique du pied et de la cheville. 

Le camion permet d'aller sur le lieu de travail des spécialistes et surtout d'y avoir accès, car le travail sur cadavre est très réglementé et limité. "On ne peut pas le faire n'importe où. Cela doit être fait dans des laboratoires d'anatomie. Dans la région Wallonie-Bruxelles, il y en a 5.  Cela coût extrêmement cher à préparer. Ce sont des milliers d'euros rien que pour la préparation du cadavre", ajoute Olivier Delahaut, le chef de service de chirurgie orthopédique du CHU de Charleroi.

Les infirmières du bloc opératoire seront aussi conviées pour cet exercice en camion qui devrait être proposé une fois par an.

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