Le projet "Ma commune dit 'oui' aux langues régionales" est une première en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il vise à développer de manière concertée et durable une dynamique de promotion des langues régionales endogènes sur le territoire communal. "Il y a beaucoup de différences", a expliqué une des comédiennes d'une troupe de théâtre qui manie le wallon de Namur avec aisance sur scène. Mais il faut souvent traduire des textes issus d’autres régions.
Chacune des quatre variétés de la langue peut surprendre l’interlocuteur avec ses particularités. Du lexique à la conjugaison en passant par la prononciation, tous ces critères sont propres à différentes régions de Wallonie. Si vous ne comprenez rien ou presque au wallon, sachez que sa variété la plus facile à déchiffrer est celle que l’on trouve en région namuroise.
"Selon les régions, il y a eu des manières de parler, de s'approprier le latin populaire, qui ont pu varier suivant les endroits de la Wallonie", a expliqué Michel Francart, professeur de linguistique à l'UCL.
Chaque variété wallonne a évolué de son côté
A Liège, il vous sera plus difficile de comprendre la langue car au fil des siècles, le wallon a conservé des traits plus anciens. "On est à la frontière avec le monde germanique et il y a toute une série de traits, que ce soit de vocabulaire ou de prononciation, qui isole la partie liégeoise du reste de la Wallonie", a ajouté Michel Francart. En plus du wallon, le sud du pays compte trois autres langues régionales, dont une aux particularités insaisissables pour les non-initiés...le picard.
Depuis mille ans, chaque langue ou variété wallonne a évolué de son côté. Mais en raison du brassage actuel des populations, il est probable qu’elles tendent à se rapprocher.