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"Ça tape sur le système": Luc n'en peut plus du bruit lié aux voitures qui passent devant chez lui

"Faudra-t-il qu'il y ait un ou plusieurs morts pour qu'enfin, on se décide à faire quelque chose ?", lance Luc. Dans sa ligne de mire, la nationale 6. Longue d’une douzaine de kilomètres, la N6 traverse plusieurs entités du Hainaut, notamment Asquillies (Quévy). Et à en croire certains habitants, cette nationale leur gâche la vie. C’est  donc le cas de Luc qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. "Les riverains de la route Provinciale et moi-même vivons un vrai cauchemar avec la vitesse pratiquée par bon nombre de conducteurs et surtout les motos les mercredis, samedis, dimanches et jours fériés dans l'après-midi."

Du bruit, du bruit et encore du bruit

Motards et autres automobilistes ne respecteraient pas la limitation de vitesse fixée à 90km/h. "En effet, nos maisons sont dans le bas d'une descente qui commence sur la N6 lieu-dit "Carrefour du cheval blanc" et se lancent dans une accélération leur permettant de passer devant nos maisons très régulièrement à fond de 6ème et donc à plus de 200km/h…Je vous assure que je n'exagère pas mes dires", insiste-t-il.

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Devant nos caméras, Luc est témoin d'une accélération. Il commente : "Celui-là, il doit être entre 100 et 120km/h à peu près." Et quand il tente de résumer la situation, un mot lui vient à l'esprit : "Du bruit, du bruit et encore du bruit. Ce sont vraiment des pics de bruits. Quand vous avez des gens qui passent à des vitesses incroyables, ça tape sur le système." 

Le radar? Pas la bonne approche selon la commune 

Alors, comment Luc peut accéder à la quiétude ? En réalité, la commune est compétente pour faire respecter la limitation de vitesse. Elle pourrait donc placer des radars et demander à la police d'intervenir. La problématique n'est d'ailleurs pas inconnue de la bourgmestre, mais elle ne semble ne pas croire en l'efficacité des radars pour résoudre la problématique. Florence Lecompte, bourgmestre de Quévy: "Les conducteurs, à l'heure actuelle, quand il y a un radar et avec les GPS Coyotte, ils ralentissent au niveau du radar et repartent comme des balles. Alors, oui, le riverain qui a le radar devant chez lui sera satisfait, mais ceux plus loin ne le seront pas."

Il faut un certain temps

Pour la bourgmestre, il existe une seule solution : "Diminuer la vitesse à 70km/h". Mais cette clé, proposée par la bourgmestre, n'est pas sans lourdeur administrative et autre lasagne décisionnelle, car pas moins de trois entités doivent s'accorder au préalable. La commune, le SPW Mobilité et la police. 

Selon le Service public de Wallonie, la demande sera en tout cas examinée. "Des contacts ont été pris avec les autorités communales, affirme Sarah Pierre, la porte-parole du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures.  Le Service public de Wallonie n’est pas contre le fait de réévaluer la vitesse à cet endroit. Ce point sera certainement mis à l’ordre du jour d’une prochaine commission provinciale de sécurité routière." 

La commune a déjà introduit sa demande et souhaite l'installation de panneaux de signalisation rappelant les limitations en vigueur. Le début d'un processus qui semble visiblement long à aboutir. Vincent Wambersy, échevin de la mobilité à Quévy, liste : "Il faut un certain temps. Le temps de recevoir la demande, de l'analyser, puis d'envoyer les analyseurs de trafic qui permettent de déterminer le nombre de voitures, de camions, les vitesses moyennes et ainsi de suite. Et puis, seulement prendre des décisions. Ça prend un certain temps." Et l'échevin de conclure: "Et les mois passent à une vitesse folle."  

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