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"On essaye de bien faire et on se retrouve pénalisé": Solange doit RENDRE les 17.500 euros de primes Covid qu'elle a reçues pendant la crise

Contrainte de fermer son restaurant après le double confinement, Solange a voulu faire les choses proprement. Un an plus tard, une mauvaise nouvelle s'est glissée dans sa boite aux lettres.

Solange avait un rêve qu'elle partageait avec son mari : ouvrir un restaurant. Le couple se lance en reprenant un commerce sur la place huppée du Châtelain, à Bruxelles. Très vite, les affaires sont florissantes. Puis arrive la crise du Covid.

Comme tous les restaurants, celui de Solange a dû fermer ses portes durant des mois. Une période durant laquelle les deux patrons décident de faire des travaux pour un montant de 15.000 euros afin de pouvoir rouvrir en grande pompe le jour venu. Mais la réouverture tarde et les frais fixes s'accumulent. "10 mois de fermeture quand on a un gros loyer et des frais fixes, c'est compliqué. À la fin du deuxième confinement, la commune nous a informés qu'ils allaient faire deux à trois ans de travaux sur la place."

C'est la goutte de trop pour Solange. Malgré les aides financières de la Région bruxelloise, elle décide de fermer définitivement son restaurant. "C'est l'accumulation. C'est le Covid, tous les frais, toutes les dettes qu'on a accumulées qui font qu'on doit arrêter à un moment", confie-t-elle, la voix pleine de sanglots.

Avec la volonté "de terminer cette activité de manière propre", Solange décide de liquider sa société et de revendre son fonds de commerce. Les désormais ex-patrons mettent un point d'honneur à payer "tous nos fournisseurs et nos loyers, et faire en sorte que notre personnel ne se retrouve pas sans rien". Un geste bienveillant qui aura de lourdes conséquences. 

On essaye de bien faire et on se retrouve pénalisé

Un an plus tard, Solange reçoit une lettre dont elle se serait bien passée. Pour avoir clôturé son activité moins de trois ans après avoir reçu les aides de la Région, Solange n'a pas respecté une des conditions (qu'elle ignorait, nous dit-elle) liée à ces primes et va devoir rendre la somme de 17.500 euros. Si elle s'était déclarée en faillite, cela ne serait pas arrivé. 

En effet, la Région a récemment adopté une mesure afin de soulager les entreprises et indépendants qui auraient dû faire face à cette réclamation. "Ça concerne d'abord les indépendants pour éviter qu'ils ne doivent rembourser les primes avec leur patrimoine personnel. Ça concerne aussi les sociétés, à conditions qu'elles soient en faillite", détaille Barbara Trachte, secrétaire d'État bruxelloise, chargée (entre autres) de la Transition économique. 

"On a appris que si on avait déclaré une faillite, on n’aurait rien dû payer. On essaye de bien faire et on se retrouve pénalisé. Je suis dégoûtée du système", se désole encore Solange.

Depuis le début de la crise sanitaire, la Région a distribué 75.000 primes à 37.000 entreprises et indépendants. Sur ces dizaines de milliers de dossiers, seuls 86, comme celui de Solange, font l'objet d'une demande de remboursement. Solange a introduit un recours auprès de l'administration. Son cas sera évalué de manière individuelle. 

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Commentaires

7 commentaires

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  • Encore quelqu'un qui a essayez de ses faire du fric en douce . Pas de chance ça n'est passer

    D J
     Répondre
  • Encore quelqu'un qui a essayez de ses faire du fric en douce . Pas de chance ça n'est passer

    D J
     Répondre
  • Je crains fort que cette personne ne soit pas la seule ..L 'Ukraine a aussi bon dos, en tout cas je constate qu'il faut mieux vivre en Belgique pour se chauffer au fioul...

    Jean CARLIER
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  • Je suis dégoûtée du système... Elle est très loin d'être la seule..!! Il y a un bon gros paquet de belges qui en ont plus que marre, de ce "système", et cela dans tous les domaines..!! Un vraiment très gros paquet..!!!

    Gérard G
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  • C’est triste mais, avant de prendre une telle décision, peut être fallait t il se renseigner auprès du spf, auprès de sa caisse d assurance sociale. Je ne vous blâme pas de ne pas avoir su, mais de ne pas avoir pris tous les renseignements nécessaires pour éviter cette catastrophe

    jonathan desmet
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