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Incapable de payer les frais des urgences pour son chien, Vanessa se tourne vers une association: "Ils ont sauvé la vie de Baby"

En raison de la hausse du coût de la vie, de plus en plus de personnes éprouvent des difficultés à payer les frais pour leur animal de compagnie. Surtout quand il s’agit de frais médicaux inopinés. Dans certains cas, la facture peut être élevée. Vanessa a été confrontée à cette situation. Heureusement, son chien a pu être soigné dans une des cliniques de la Fondation Prince Laurent. Cette association offre des soins gratuits sous certaines conditions.

"Mon chien à un kyste paraprostatique. Il ne va plus à la selle, ne sais plus uriner depuis 15 jours et personne ne peut m'aider. L'opération me coûterait 2.000 euros que je n'ai pas", s’alarme Rudy via notre bouton orange Alertez-nous.  

Et il est loin d’être le seul à être confronté à cette situation stressante. Payer des frais médicaux pour un animal peut s’avérer compliqué pour certaines personnes, surtout en urgence. 

Mon chien est tombé par manque d’air 

Il y a quelques mois, Vanessa s’est retrouvée face au même désarroi. Cette mère célibataire a eu très peur pour Baby, son chien âgé de 4 ans. En pleine nuit, il s’est paralysé.  "A 1h du matin, mon chien est tombé par manque d’air. Et malheureusement, comme je n’avais pas de liquidités de 500 euros sur moi, personne n’a voulu m’aider", se souvient-elle. 

Sans aide des urgences, Vanessa se sent démunie. "Je suis avec mon fils toute seule, je n’ai pas de gros moyens et c’est arrivé à la fin du mois, un dimanche", explique-t-elle. 
En cherchant sur internet, elle tombe sur le site de la Fondation Prince Laurent. Cette association propose des soins vétérinaires gratuits aux animaux des personnes défavorisées. "J’ai fait tout un dossier la nuit avec le chien mourant dans mes bras et le lundi, on m’a dit qu’on l’acceptait", raconte-t-elle.  

"La Fondation a sauvé mon petit chien"

Baby est pris en charge le lundi matin. Un soulagement énorme pour sa propriétaire. Aujourd’hui, sa chienne ne souffre plus, mais l’état de son cœur doit être contrôlé tous les mois pour la traiter correctement et poursuivre la médication nécessaire. 

"Baby a eu une grave maladie et elle a failli mourir. La Fondation a sauvé mon petit chien. S’ils n’avaient pas été là, je ne sais pas ce que j’aurais fait. Personne ne voulait m’aider", souligne avec reconnaissance Vanessa. 

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C’est justement la mission de la Fondation et de ses six cliniques vétérinaires. Sur chaque site, deux vétérinaires sont présents, accompagnés d’étudiants. Grâce à leur travail, plus de 12.000 animaux sont soignés gratuitement chaque année en Belgique. Et avec toutes les crises successives, le nombre de demandes augmente. 

Notre objectif est d’aider l’homme par l’animal

"Notre objectif est d’aider l’homme par l’animal. On considère que la personne qui est en précarité est souvent isolée et elle a donc besoin de cet amour inconditionnel d’un animal. Même si elle n’a pas les moyens de payer les soins adéquats, l’animal a droit à des soins de qualité", estime Elise Smout, directrice de la Fondation Prince Laurent.  

Les soins donnés sont essentiellement préventifs, comme les vaccinations et les stérilisations. Les vétérinaires peuvent aussi apporter des soins curatifs, dans la mesure du possible.  

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"Nous ne sommes pas des magiciens mais, si on peut soulager, on le fait. Le premier mot d’ordre, c’est que les animaux ne souffrent pas. Donc on essaye de calmer la douleur et ensuite on voit si on peut guérir ou pas", explique le docteur Charlotte Tual, vétérinaire superviseur des dispensaires. 

Les conditions d’accès à ces soins varient selon la situation sociale du propriétaire de l’animal. Seule une cotisation de 20 euros lui est demandé. Le reste est financé par des dons. 

"Nous sommes financés principalement par des financements privés, des dons et des legs qui sont faits en faveur de la Fondation", indique la directrice de l’association. 

Combien coûte un chat ou un chien par an ? 

Posséder un animal représente effectivement un coût non-négligeable pour son propriétaire. Pour un chien, comptez en moyenne plus de 800 euros par an et, pour un chat, plus de 600 euros. Au total, les frais médicaux représentent 15 % du coût de l’animal. Pour les couvrir, des assurances animalières ont fait leur apparition. "Chaque propriétaire d’un animal peut souscrire une assurance. En fonction de la prime qu’il paye, la couverture sera plus ou moins grande", explique Marcel Renard, vétérinaire et président de l’union professionnelle des vétérinaires.    

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En cas de difficultés, le vétérinaire peut aussi aider certains clients, en échelonnant le paiement par exemple. Mais pour ce spécialiste, les autorités ont un rôle à jouer. "L’animal a tellement d’importance sociologiquement et psychologiquement pour l’humain, que cela devient une question de santé humaine. Je pense que les autorités devraient donc dégager des moyens pour pouvoir solutionner et aider ces gens en finançant en partie les soins des animaux", estime Marcel Renard. 

Les abandons d’animaux en hausse  

L’an dernier, les frais vétérinaires ont augmenté de près de 20 %. Cette hausse cumulée aux multiples crises poussent de plus en plus de propriétaires à abandonner leur chien ou leur chat. Dans le refuge de La Louvière, le motif financier est de plus en plus fréquent.  

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"Avant, cela arrivait une fois par trimestre ce genre de motif, mais maintenant si ce n’est pas tous les jours, c’est au moins plusieurs fois par semaine. Et malheureusement, faute d’avoir suffisamment d’adoptions, on ne peut pas toujours aider les gens", confie Gaëtan Sgualdino, directeur de la SPA de La Louvière. 

Avec des adoptions qui ne décollent pas, ce centre d’accueil pour animaux est aujourd’hui saturé. 
 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Simplement bravo,a cette association. Perso,j aide beaucoups plus vite l animal que l humain. L animal ne sait plus se débrouiller seul.

    debacker Ulysse
     Répondre
  • Il faut agir via des crowfounding !

    Le Justicier .
     Répondre