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20ème anniversaire de la première victoire de Justine Henin à Roland Garros. C’était le 7 juin 2003. Une championne et un modèle pour de nombreux espoirs. Mais peut-on espérer revoir un jour une joueuse belge dans le top 3 mondiale ?
Pour les professionnels, les espoirs sont minces car le tennis et les mentalités des joueurs ont fortement changé.
Il s’entraine ici 5 heures par jour. Louis-Lou, 16 ans, fait partie des grands espoirs du tennis belge. "Le tennis est mon projet de vie. Je ne vais plus à l'école. Je n'ai pas beaucoup l'occasion de voir mes amis et de voir mes parents. Le tennis prend une place immense dans ma vie. Ce n'est pas un sacrifice. Je le fais vraiment par passion car j'aime ce sport", confie-t-il.
Mais pour devenir un champion, c’est un parcours du combattant qui l’attend. Dans l’académie de Justine Henin, ils sont nombreux à rêver d’un avenir professionnel. Ils ont entre 12 et 18 ans. Mais à ce niveau, la moindre poussière peut briser une carrière.
"J'ai travaillé avec une jeune fille qui a été numéro 1 chez les U14 et les U16. Elle venait de Russie et malheureusement en se faisant les ligaments croisés à 16 ans, elle a eu un an d'arrêt. Elle a bien compris que le train était passé. Quand elle est revenue le train était déjà très loin devant", raconte un entraîneur.
Depuis quelques années, les championnes proviennent généralement des pays de l’Est. Dans le top 20 mondial, elles sont 12 originaires de Pologne, de Russie ou encore de République Tchèque… Des pays où la culture du sport est bien différente de chez nous. "Quand on les voit très jeunes sur le circuit. Moins de 12 ans, moins de 14 ans... Il y a un état d'esprit de la joueuse ou de la famille qui va être très compétitive. On ressent dans le comportement et dans l'attitude qu'ils ne sont pas là pour faire acte de présence", poursuit l'entraîneur.
Alors peut-on espérer revoir un jour une joueuse belge dans le top 3 mondial ? Pour l’ex-coach de Justine les chances sont minces. Car en 20 ans, le tennis a évolué, et les mentalités ont bien changé. "Les jeunes espoirs, on ne sait pas les gérer. On pense que ce sont déjà des petits professionnels. Plus l'exposition au quotidien. Il y a encore 5 ans, il n'y avait pas l'exposition d'aujourd'hui avec Instagram, Facebook,... qui font du bien à la société actuelle, mais aussi énormément de mal car on est incapable de gérer les enfants et les adultes", explique l'entraîneur Carlos Rodriguez.
Dans les vitrines et sur les murs de l’Académie de Justine Henin, des souvenirs d’une époque exceptionnelle pour le tennis belge.
Laura, championne de France, observe son idole avec un rêve. "J'aimerais gagner Roland-Garros et être numéro 1 mondiale. Forcément, il y a des moments de doute mais on s'accroche à notre rêve. Mais il faut toujours connaître des bas pour connaître des hauts", dit-elle.
Peut-être, atteindra-t-elle aussi un jour ce sommet réservé aux plus grands.
L'émission spéciale "Justine Henin, numéro 1 à tout prix" sera à découvrir ce dimanche à 20h45 sur RTL tvi
