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"Les voleurs sont tranquilles": Daniel localise son matériel volé à côté d'un bureau de police mais les agents refusent d'intervenir

Pas de vacances pour les voleurs. Daniel nous a contactés via le bouton Orange "Alertez-nous". Il s'est fait voler pour 4.000 euros d'outils. Il est parvenu à les géolocaliser mais la police a refusé d'intervenir. "Les voleurs sont tranquilles, la police veille à ne pas les embêter", écrit-il. 

Daniel est un patron en colère. Il est directeur d'un magasin de matériel audiovisuel. "On m'a volé entre autres des perceuses et des disqueuses", soupire-t-il. "Ça correspond à 4 ou 5000 euros. On a dû tout racheter."

Le matériel se trouvait dans la camionnette du technicien de l’entreprise lorsqu’il a été volé au début du mois de juillet. Chaque mallette était équipée d’AirTag, des petites pastilles de géolocalisation judicieusement placée. Une mesure de prévention en cas de perte ou de vol. "Ça nous permet grâce à notre application de pouvoir géolocaliser presque à la maison près", explique le directeur. "De plus, on a la possibilité de le faire sonner."

À deux pas d'un bureau de police

Grâce à cette technologie, Daniel s’aperçoit que son matériel volé se trouve à Charleroi, dans un immeuble à appartement à deux pas d’un bureau de police. Il se rend sur place et demande aux agents d’intervenir. "L'agent de police nous a expliqué que sans les numéros de série des appareils qui nous appartenait, ils ne savaient pas intervenir", regrette-t-il.

Pour pénétrer dans un domicile privé, la police dispose de deux options:

  • Soit la personne présente l’autorise à entrer, ce qu’on appelle une visite domiciliaire sur le consentement. 
  • Soit elle refuse, l’officier doit obtenir un mandat de perquisition délivré par un juge d’instruction.

"Ce serait tout à fait dramatique"

Deux possibilités qui n’ont pas été abordées selon le directeur victime du vol. Pour Adrien Masset, professeur de droit pénal ULG, la présence d’AirTags est indiscutablement un élément suffisant qui doit permettre l’ouverture d’une enquête. La police a-t-elle fait preuve de mauvaise volonté? "Je ne crois pas qu'on puisse parler de mauvaise volonté", dit le professeur. "Il faut parler d'une disponibilité des forces de police. Ils ne peuvent pas courir en temps réel courir après toutes les infractions."

Selon lui, la situation présente un risque. "Devant l'inertie des services de police, les personnes pourraient en venir à une sorte de justice privée", prévient-il. "Ce serait tout à fait dramatique."

Contactée, la police de Charleroi n’était pas en mesure de répondre à nos sollicitations. Daniel continue de suivre à la trace la localisation du matériel qui lui a été volé. Une partie se trouve désormais en Roumanie, autant dire qu'il n’espère plus le récupérer.

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Commentaires

10 commentaires

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  • courir en temps réel après toutes les infractions ok !! mais faire cesser toute infraction flagrante, en flagrant délit; ici on y est en plein ...pour le moins pour une infraction de recel ...c'est un délit continu donc à constater en permanence ...!!

    paul leboulanger
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  • Bonne réponse priorité aux pv

    André Van Werte
  • Oh oui effectivement, dans ma région ( Flandre Occidentale) il y a des radars mobiles partout , la plupart du temps le policier est tranquillement allongé sur la banquette arrière avec le moteur allumé, clim sans doute et tablette à la main.

    keykeybe greg
  • La police est disponible avant tout pour récolter les pv. Et puis ils dépendent de leur chef de zone qui reçoit les ordres de leur supérieur politicien ou bourgmestre.

    Laurent Lacoufaisse
     Répondre
  • Messieurs de la police, veuillez prendre vos responsabilités, on vous sert sur un plateau la position des objets volés, alors vous devez y effectuer une perquisition directement. Si vous ne le faites pas, c'est simple, vous cautionnez les vols et les voleurs, punt. Les Belges ont-ils des difficultés à passer à l'action ? On connaît d'autres pays où ça se passe différemment.

    chris wall
     Répondre
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