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L'enquête criminelle : retour sur l'affaire du dépeceur de Mons (1/5) 10 sacs-poubelle remplis de restes humains à Cuesmes

Dix sacs-poubelles découverts à Cuesmes, dans le Hainaut. À l'intérieur, des bras, des pieds, des mains, des morceaux de jambes... Au moins 5 femmes sont mortes au total. Voilà ce que l'on sait du dépeceur de Mons. C'est l'une des histoires judiciaires de notre série de l'été consacrée aux grandes affaires criminelles belges. 

Des lieux aux noms tristement évocateurs : la Haine, la Trouille, le chemin de l’inquiétude… 5 victimes au moins, des femmes fragiles qui toutes fréquentaient le quartier de la gare de Mons. Une technique de découpe des corps qui paraît professionnelle. C’est à peu près tout ce qu’on sait du mystérieux dépeceur de Mons.

Le 22 mars 1997, le policier Olivier Motte se rend à cheval sur son lieu de travail. À hauteur de la rue Emile Vandervelde à Cuesmes, son attention est attirée par un chat. En contrebas, celui-ci joue avec un "objet" bizarre extrait d’un sac-poubelle. 

Olivier Motte veut en avoir le cœur net. Il descend de cheval, s’aventure dans le ravin… et découvre une main humaine. À proximité, d’autres sacs poubelle ont été déposés, neuf au total. À l’intérieur, se trouvent des membres humains, des pieds, des bras, des mains et des morceaux de jambes. 

Les alentours passés au peigne fin

Le juge d’instruction Pilette et les experts de l’institut médico-légal descendent sur place. Les alentours sont passés au peigne fin, mais hormis les sacs, rien n’indique un début de piste. Pas d’arme, pas de traces, rien qui ne permette d’identifier rapidement les victimes. Les membres retrouvés présentent différents états de putréfaction. Les décès se sont donc échelonnés dans le temps, les sacs ont des origines variées : cinq d’entre eux portent l’inscription Knokke-Heist, les autres proviennent de grandes surfaces.

Deux jours plus tard, chemin de l’Inquiétude à Mons, un dixième sac est découvert. Celui-ci contient le buste d’une femme.

Des interrogations suivent

Dans les commissariats de la région, les téléphones chauffent. Des centaines de personnes signalent des sacs suspects, une psychose s’installe. Qui sont ces femmes sans tête ? Pourquoi les a-t-on massacrées ? Y a-t-il d’autres victimes ?

Le parquet lance un appel à témoins. De leur côté, les biologistes extraient les ADN des membres retrouvés. Ils ne correspondent à aucun profil génétique connu. Quant aux enquêteurs, ils exhument les dossiers de disparition. L’un d’entre eux attire leur attention...

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