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Une camionnette blanche livre un drôle de colis à Geoffrey: "Dès que j’ai ouvert la porte, j’ai compris que j’étais en train de vivre une bizarrerie de mésaventure"

Tout commence par une histoire de livraison ratée. Geoffrey commande un iPhone 14 sur Amazon. En l'ouvrant, il découvre que le colis est vide. Un fait interpellant, mais ce qui s'en suit l'est encore plus. Deux semaines plus tard, le Juprellois aperçoit une camionnette blanche tourner autour de sa maison. Arrivé sur son palier, il découvre la boîte de son iPhone. Mais cette fois-ci avec son téléphone à l'intérieur...

Geoffrey, 37 ans, habite à Juprelle, en région de Liège. Ce trentenaire souffre depuis peu de problèmes de dos. Des douleurs qui le handicapent au quotidien et qui l’obligent à revoir ses habitudes : "Petit à petit, je n'arrivais plus à savoir me baisser correctement, ni à porter des choses lourdes". Se déplacer est donc devenu un véritable calvaire. C’est pour cela que Geoffrey privilégie maintenant les services de livraison : "J’ai commencé à prendre l’habitude de me faire livrer. Je n’ai jamais vraiment eu de problèmes et j’ai toujours été satisfait".

Seulement, le 14 avril, tout change. Geoffrey ne le sait pas encore, mais une drôle de mésaventure va venir perturber son opinion, pour l’instant positive, sur les livraisons. Tout commence par une commande de téléphone passée sur Amazon : "Cela fait des années que j’économise pour m’offrir un nouvel téléphone. Je ne roule pas sur l’or, je fais vraiment attention à mes dépenses. 1300 euros, c’est une somme conséquente. Je peux vous dire que j’y ai réfléchi à deux fois avant de cliquer sur acheter."

Quelques minutes plus tard, l’IPhone 14 dernier cri est dans son panier. Reste maintenant à attendre la livraison : "J’avais tellement hâte de le recevoir, mon ancien téléphone arrivait à bout de course. Je n’ai pas l’habitude de changer mes appareils électroniques à tout va. C’est assez rare.

Vient alors le jour de la tant attendue livraison : "Le colis était prévu pour le 14 avril et je voulais m’assurer d’être là le jour où le livreur allait passer. Ce qui m’a surpris, quand il est arrivé, c’est qu’il a eu un moment de doute avant de me tendre mon paquet. C’est là qu’il s’est rétracté et qu’il m’a demandé ma carte d’identité avant de pouvoir me le donner en main propre."

Une demande inédite, pour Geoffrey, qui a l’habitude de passer par des services de livraison à domicile : "Je ne comprenais pas ce qui avait motivé cette demande. Sur le moment, j’ai trouvé ça un peu surprenant, mais pas suspect pour autant. Je suis donc remonté chercher ma carte." Un laps de temps d’environs dix minutes s’écoule alors : "À cause de mon dos, le moindre mouvement me prend beaucoup plus de temps que d’habitude. Quand je suis redescendu, je lui ai montré ma carte et c’est là qu’il m’a indiqué du doigt là où il avait déposé mon colis." 

Un petit colis brun, qui était maintenant posé au sol, non loin de la camionnette : "J’ai trouvé ça suspect, mais encore une fois, je n’avais pas de raison particulière de me méfier. Je lui ai dit aurevoir, il a démarré, et je me suis ensuite dirigé pour récupérer mon paquet." Pourtant, lorsque Geoffrey tente de soulever son colis, c’est la surprise : "Je me suis rendu compte qu’il était beaucoup trop léger. Je l’ai secoué et c’est là que je me suis rendu compte que je m’étais fait avoir. En l’inspectant de plus près, j’ai vu un bout de scotch un peu décollé. Comme si quelqu’un avait ouvert la boîte et avait tenté de recoller tout ça en vitesse. Je n’avais rien vu parce que ces découpes étaient cachées côté sol."

Quand Geoffrey réalise qu’il vient de se faire arnaquer, c’est la désillusion : "J’ai directement eu une montée de tension. Instantanément, je me suis senti trahi. Quand j’explique le déroulé des évènements, il faut garder en tête que je me déplace à peine. Donc le temps d’arriver à m’abaisser et de comprendre que le colis était vide, la camionnette était déjà partie depuis deux bonnes minutes." 

Quelques dizaines de minutes plus tard, Geoffrey tente d’avertir Amazon : "Ils m’ont dit qu’ils allaient traiter le dossier, mais que si cela dépassait 60 jours, l’affaire serait définitivement classée. J’ai essayé d’appeler leur service après-vente pour avoir des nouvelles du dossier. Ils m’ont dit que c’était une autre cellule qui était en charge des cas d’objets volés qui avaient une telle valeur.

Malheureusement, Geoffrey se rend bien vite compte que contacter cette cellule sera plus difficile que prévu : "Ils n’ont aucun numéro de contact pour leur bureau. Personne ne voulait me le donner. J’ai vite compris que si je les laissais gérer ça comme ils voulaient je n’allais plus revoir la couleur ni de mon argent, ni de mon iPhone." Geoffrey se met alors en tête de faire pression par tous les moyens : "J’ai porté plainte sous X à la police, j’ai aussi envoyé des courriers de la police à Amazon." Au bout du troisième courrier, soit deux semaines après les faits, l’aventure du Juprellois prend encore un autre tournant : "Il était environ onze heure, quand j’ai une entendu le bruit de moteur d’une camionnette devant chez moi. J’ai ensuite entendu des portes se claquer et la camionnette a redémarré. J’ai quand même eu le temps de l’apercevoir de la fenêtre."

Interpellé par cette visite surprise, Geoffrey descend alors à son palier : "Dès que j’ai ouvert la porte, j’ai compris que j’étais en train de vivre une bizarrerie de mésaventure. Et voilà que je vois un colis déposé devant ma porte ! Je n’en revenais pas. Mon iPhone 14 est réapparu comme par magie." Pour tenter de comprendre ce retournement soudain de situation, le premier réflexe de Geoffrey est de regarder si d’autres personnes se sont retrouvées dans le même cas que lui : "Je suis allé voir dans des forums et il y avait toute une série de témoignages semblables au mien. Ils ont des techniques bien rôdées."

Une situation surprenante, d’autant plus que la boîte de son téléphone est revenue intacte : "Ça ne m’étonne pas parce que quand il s’agit de ce genre de trafic, les téléphones sont revendus sous scellés pour que le prix reste élevé. Ce sont des téléphones où il n’y a généralement aucune facture ou garantie. Ils ont l’œil. Je pense que le livreur a profité de ma difficulté à me mouvoir et de ma vulnérabilité sur le moment." Pour Geoffrey, son interprétation est la suivante : "Je pense qu’après les courriers à répétitions, Amazon a dû contacter le livreur présent le jour de la commande pour avoir des explications. Il n’avait peut-être pas encore réussi à vendre mon téléphone et il a dû penser que c’était le bon moment pour me le restituer avant d’avoir plus de problèmes." Une histoire pleine de rebondissements, qui se termine avec une fin positive. Mais Geoffrey tient tout de même à en faire une leçon : "Pour moi, ça s’est bien terminé. Mais je vous avoue que le commissaire qui a suivi l’affaire avec moi m’a quand même dit de faire attention au cas où parce qu’ils avaient mon adresse. J’espère que mon histoire pourra pousser d’autres personnes à rester vigilants."

Une chose est sûre, c'est que pour Geoffrey, cette mésaventure marque la fin de ses livraisons sur Amazon: "Ils m'ont définitivement perdu!", conclut-il.

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