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Vresse-sur-Semois, commune wallonne la plus éloignée des grands axes routiers: "On n'a jamais d'embouteillage!"

72% des Belges habitent à moins de 5 km d'une voie rapide comme une autoroute. Mais deux communes sont un peu plus mal desservies que les autres. Hamont-Achel, à la frontière néerlandaise à l'extrême nord du Limbourg, et Vresse-sur-Semois, à la frontière française dans le sud de la province de Namur. Rencontre avec les habitant pour savoir comment ils vivent cet éloignement.

La sortie d'autoroute la plus proche, c'est la sortie Libin sur la E411, à 32 kilomètres de la commune. Pour se rendre à Vresse-sur-Semois, il faut donc compter plus de 30 minutes à travers villages et nature.

Pour Rudy, gérant d'un café dans un des villages de la commune, "quand on fait la route ici ce n'est pas comme à Bruxelles et tout ça. On n'a jamais d'embouteillages. Si on doit faire 50 bornes pour quelque chose il n'y a pas de problème", commente-t-il. Un automobiliste croisé qualifie tout de même l'endroit de "bout du monde". Ce qui réclame de l'organisation : "Ce qu'il faut faire ici c'est s'organiser. En général les gens qu'est-ce qu'ils font? Ils vont deux fois par mois à Bouillon faire leurs grosses courses quoi", explique un habitant.

Si les jeunes quittent la commune, le bourgmestre local Arnaud Allard préfère voir le verre à moitié plein: "La population effectivement est plutôt vieillissante mais quelque part c'est qu'il fait bon vivre chez nous. Et maintenant avec le télétravail qui se met de plus en plus en place, on essaie vraiment d'attirer des jeunes."

Avec un argument qui cartonne, le prix de l'immobilier. Cet isolement routier, "probablement que ça a une implication sur le prix de vente des maisons dans le coin qui est moins élevé que dans les autres régions", explique Julien Grandjean, le gérant d'une agence immobilière. Il nous montre une maison de volume conséquent pour exemple : "Cette maison est une maison typique de l'Ardenne namuroise en pierre du pays. Elle était exposée sur le marché à 285.000€."

Mais un nouveau type d'acheteur vient troubler cette idéal pour les jeunes du coin. "Depuis deux ans, on remarque que la clientèle néerlandophone et bruxelloise qui était déjà très présente par le passé vient encore plus dans notre région qu'auparavant" à la recherche de secondes résidences, ajoute-t-il.

Il s'agit en effet d'une commune très touristique. "Quand on voit ce type de point de vue, c'est ce que les gens viennent rechercher à Vresse-sur-Semois : la nature, le calme. Le périple jusque Vresse fait aussi partie du voyage parce que du moment où on quitte l'autoroute, on a ces kilomètres de routes sinueuses qui amènent jusque Vresse donc ça permet d'avoir justement déjà un avant-goût du trajet et du territoire qui les attend", estime Maxime Léonard, le directeur de l'office du tourisme de la commune.

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