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Wall Street recule après l'annulation d'un sommet Trump-Kim Jung Un

Wall Street évoluait en baisse jeudi, affectée par l'annulation par Donald Trump d'un sommet prévu avec le nord-coréen Kim Jung Un au lendemain d'une nouvelle offensive commerciale du président américain sur les véhicules importés.

Vers 14H35 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,64%, à 24.727,26 points.

Le Nasdaq, à forte composante technologique, lâchait 0,43%, à 7.394,37 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,58%, à 2.717,55 points.

La place new-yorkaise avait terminé en hausse mercredi après avoir évolué une partie de la séance en recul, se ressaisissant après la publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones avait pris 0,21% et le Nasdaq 0,64%.

Peu après l'ouverture de Wall Street, M. Trump a annoncé dans une lettre au leader nord-coréen, Kim Jung Un, que le sommet de Singapour, au cours duquel les deux dirigeants devaient se rencontrer, n'aura pas lieu.

"J'étais très impatient de vous y rencontrer. Malheureusement, au regard de l'énorme colère et de l'hostilité affichée dans votre dernière déclaration en date, j'estime qu'il n'est pas opportun, à ce stade, de maintenir cette rencontre prévue depuis longtemps", a écrit M. Trump dans un courrier au leader nord-coréen rendu public par la Maison Blanche, faisant accélérer le recul boursier.

Wall Street reculait déjà avant cette annonce mais moins fortement, affectée par une nouvelle offensive commerciale de Trump, cette fois sur les véhicules automobiles.

Le président américain a chargé son ministre du Commerce de mener une enquête pour déterminer leur impact sur la sécurité nationale américaine, celle-ci pouvant aboutir à une hausse des droits de douane sur le secteur.

"Il ne semble pas y avoir de répit dans les mauvaises nouvelles liées au commerce. Cela ressemble de plus en plus à la phrase de Forrest Gump sur les boîtes de chocolat, dans le sens où +on ne sait jamais sur quoi on va tomber+", a affirmé Patrick O'Hare, de Briefing.

Les constructeurs américains General Motors (+0,42%) et Ford (+0,70%) progressaient au lendemain de l'annonce de M. Trump.

- Critiques -

De nombreuses voix ont condamné l'initiative du locataire de la Maison blanche.

Les Européens, qui tentent déjà d'échapper aux droits de douanes sur l'acier et l'aluminium à partir du 1er juin, ont dénoncé une mesure "difficile à comprendre".

Le constructeur suédois Volvo Cars a quant à lui lancé un avertissement implicite sur ses créations d'emplois aux Etats-Unis.

Le marché obligataire se détendait: le taux de rendement des bons du Trésor américains à 10 ans évoluait à 2,964%, contre 2,994% la veille, et celui à 30 ans baissait à 3,128%, contre 3,152% à la précédente clôture.

La raison de cette détente venait notamment de la publication la veille du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed.

Les membres de l'institution se sont montrés "nettement plus souples qu'anticipé. Les plus grosses surprises impliquaient tant les taux d'intérêt que l'inflation", a noté Karl Haeling, de LBBW.

Parmi les valeurs du jour, le groupe de grande distribution Best Buy abandonnait 6,96% à 70,67 dollars après la publication de ses résultats trimestriels laissant apparaître un ralentissement de la croissance de ses ventes en ligne.

Les valeurs du secteur de l'énergie reculaient nettement, affectées par un net repli des cours du pétrole.

L'indice les regroupant au sein du S&P 500 baissait de 1,79%, les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron reculant respectivement de 2,18% et 1,79%.

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