Partager:
Les services de renseignements de notre pays sont rarement évoqués dans l'actualité si ce n'est lors de la publication du rapport annuel du comité "R", le comité permanent de contrôle des services de renseignements et de sécurité. En l'occurrence, le rapport de l'année 2013. Le terrorisme et l’extrémisme – mais aussi l’espionnage – demeurent des points d’attention importants de la Sûreté de l’Etat, premier enseignement.
Plus d'un millier de méthodes particulières de recherche ont été utilisées contre 288 en 2012, par rapport à la menace terroriste et aux processus de radicalisation. C'est trois fois plus, ce qui prouve une activité importante de la Sûreté de l'Etat mais pas forcément un nombre plus grand de cibles sachant que plusieurs méthodes peuvent s'appliquer à la même personne.
Les écoutes téléphoniques en augmentation
En tout cas, le nombre d'observations et de localisations de la sureté de l'Etat a augmenté. Pour la troisième année consécutive, également, le nombre de mesures d’écoutes autorisées a lui aussi augmenté.
A l'occasion du dernier rapport du comité R qui contrôle les services de renseignement, le journaliste Bernard Lobet s’est demandé comment la Sûreté de l’Etat veille sur nous ? Et quelles sont les méthodes autorisées ? La sureté de l’Etat protège les intérêts et les valeurs de l’Etat. D’après l’expert en terrorisme Claude Moniquet, ses moyens sont plus importants qu’autrefois. "Les moyens de la Sureté de l’Etat ont quand même considérablement augmentés depuis quelques années, entre-autre au plan légal."
Deux méthodes de recherche
Il y a d’abord les méthodes dites "particulières" de recherche. "On parle d’observations dans des lieux ouverts, par exemple dans des salles de réunion", explique l’expert. "On peut imaginer des mosquées, des endroits où se retrouvent des cibles potentielles."
Ensuite, il y a aussi des méthodes beaucoup plus intrusives. "Une méthode extraordinaire, cela peut être d’entrer chez une personne à son insu et d’y placer du matériel d’écoute, d’observation ou de vidéo de manière à observer cette personne dans son intimité", rapporte Claude Moniquet. "En langage policier, cela permet de voir si son appartement est un ‘lieu conspiratif’".
Le terrorisme et l'extrémisme au centre de leurs actions
Les moyens à disposition de la sureté de l’Etat ont évolué et sont utilisés avec pas mal de prudence. "Il y a beaucoup de méthodes particulières, qui restent dans les lieux publics et en définitive assez peu de méthodes ‘extraordinaires’." En 2013, c’est le terrorisme et l’extrémisme qui ont été les principaux points d’attention de la Sûreté de l’Etat.
