Grâce à la météo clémente de ces dernières semaines, la récolte des pommes et des poires a commencé plus tôt que prévu. Le prix de ces fruits est toujours relativement bas en raison de l'embargo russe sur ce type de produits, mais la qualité est cette année au rendez-vous. Vincent Jamoulle et David Muller s'en sont rendu compte pour le RTL info 13h.
La récolte des pommes et des poires devait démarrer le 12 septembre, elle a finalement commencé hier. Cette semaine d'avance est liée aux conditions météo très estivales de ces dernières semaines. Le soleil en fin de croissance est très intéressant pour les qualités gustatives du fruit.
"Tout le monde connait ça, même en grande culture avec les betteraves, les vignes c'est le meilleur exemple, explique Pierre-Marie Laduron, fruiticulteur bio. Et nous en fruitier, c'est exactement pareil. Ce qu'on a vécu il y a 8-10 jours, et ce qu'on va encore vivre maintenant pendant quelques jours, ça va donner une qualité vraiment magnifique au niveau dégustation".
L'impact de l'embargo russe limité pour le bio
La qualité est bonne mais les quantités seront limitées. Ce fruiticulteur note sa récolte de poires 2016 à 6/10. Labellisé bio, il souffre moins de l'embargo russe sur les poires que ses collègues. "Nous en bio, on exporte vraiment très rarement et on est plutôt sur un circuit local, ajoute-t-il. Quand ça quitte la Belgique, c'est vraiment très rare chez nous. Mais c'est vrai qu'eux, ils sont fort affectés par ce système. Je dois dire qu'on a un peu les dommages collatéraux puisque comme leurs prix ne sont pas bons, les nôtres ne sont pas bons non plus".
"Les abeilles ont bien pu travailler"
Cotés pommes, les fruiticulteurs intensifs auront une bonne récolte cette année. En bio, la cote est de 5/10.
"Nous n'avons pas toutes les facilités que l'agrochimie donne donc en bio, on a souvent beaucoup moins de récoltes. Ici, particulièrement dans les variétés de triploïdes, les abeilles ont bien pu travailler mais on a eu un mois de juin avec 5 semaines de manque de luminosité incroyable, je crois que tout le monde s'en souvient", rappelle Pierre-Marie Laduron.
Avec les pommes et les poires, le bilan complet ne sera fait que lorsque tous les fruits seront dans les frigos.
