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Son nom refusé par le nouveau programme à cause d'un ACCENT AIGU: la petite Alhÿs n'existe pas (encore) aux yeux de la loi belge

La petite Alhÿs est née le 2 juillet dernier mais elle n'a aucune existence civile. En cause, un problème d'accent dans le nom de son père qui bloque le système informatique, rapportent plusieurs médias. À l'administration de Soignies, on a besoin de l'aide d'autres communes pour régler le problème. La démarche prend du retard à cause des vacances.

Françoise Vanroessel et son mari, Monsieur Fiévet, sont devenus parents de la petite Alhÿs le 2 juillet. Quelques jours plus tard, ils se sont rendu à la commune de Soignies avec tous les documents nécessaire à l'inscription de leur petite à l'état-civil. "Au début, on craignait un refus sur le prénom que nous avions choisi: Alhÿs. On voulait que notre petite fille puisse avoir un prénom bien à elle, unique", déclare Françoise dans les journaux SudPresse. Mais ce n'est pas à l'encodage du prénom que le programme s'est emballé. C'est en fait le nom du père qui a posé problème: Fiévet. C'est un nom assez commun en Belgique, mais le système a remarqué une anomalie. Les ancêtres du père n'ont pas tous été encodé avec l'accent. Entre Fievet et Fiévet, Alhÿs n'a pas trouvé sa place. Et pas question de forcer l'encodage comme dans le passé.

Des ralentissements à cause des vacances

Le système est remonté jusqu'à l'arrière-grand-père du compagnon de Françoise Vanroessel pour trouver un "Fiévet" sans accent. L'encodage a donc été refusé. "Dès lors, ma fille n'a aucune existence administrative, pas de numéro national, donc pas de mutuelle, pas de domicile, pas d'allocations familiales...", explique Françoise.

Du côté de la commune de Soignies, on lui répond que les autres communes où les ancêtres de son compagnon sont encodés doivent remettre l'accent sur "Fievet". "L'agent de Soignies a fait son devoir et a contacté les autres communes (Aywaille, Namur, Charleroi, Châtelet). Ces quatre communes doivent apporter des modifications, mais certaines n'ont pas encore répondu, d'autres ont déclaré que c'était les vacances avec des effectifs réduits et qu'ils examineraient la situation quand ils auront le temps", s'étonne la jeune maman.

Sans mutuelle pour Alhÿs, les parents s'inquiètent

En attendant si la petite tombe malade, les parents se retrouveraient dans une situation très délicate. "J'ai dû déjà demander un simple médicament pour ma fille à mon pharmacien qui a bien voulu le faire passer à mon nom sur la mutuelle, parce qu'il me connaît bien. Mais imaginez si elle devait recevoir des soins plus conséquents dans un hôpital", s'exclame Françoise.

La famille attend toujours que les corrections des administrations. La petite Alhÿs pourrait bien ne pas avoir de nationalité d'ici la fin des vacances...

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