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"C'est le rallye de la mort": les voisins, profondément marqués, s'expriment après le décès de deux adolescents ce dimanche

Deux adolescents ont été tués dimanche, fauchés par une voiture sortie de la route lors du rallye automobile du Condroz près de Wanze, une commune située entre Namur et Liège.

Les deux victimes, une jeune fille de 16 ans et un jeune homme de 18 ans, ont été tuées par une voiture qui, selon le site des organisateurs du rallye de Condroz-Huy, "est sortie de la route et a heurté un petit parapet avant de se mettre sur le flanc, en heurtant un groupe de spectateurs qui se trouvaient dans une zone interdite au public".

"Un expert a dit que la route était glissante", a pour sa part indiqué à l'AFP Renaud Xhonneux, porte-parole du parquet de Liège.

La zone en question est en terre. La voiture est ensuite venue frapper le mur en brique rouge d'une maison située à côté. Pour les voisins, ce n'est pas une surprise. "Ils déboulent ici à 160-1180 km/h. A cette vitesse-là, c'est vite arrivé. On ne l'autorise même pas sur l'autoroute et on le fait dans des petites rues de village avec des riverains qui se promènent. Pour moi, ce n'est pas normal, et c'est trop dangereux, il faut qu'ils arrêtent ça. C'est le rallye de la mort, pour moi", confie une riveraine.

Le pilote et son co-pilote ont été soumis à des alcootests qui se sont révélés négatifs et l'enquête tentait notamment de déterminer si les deux victimes se trouvaient dans une zone autorisée au public ou non. Un important balisage avait, en tout cas, été mis en place à cet endroit. 

En zone interdite?

Selon le bourgmestre faisant fonction de Huy, Eric Dossogne, les victimes se trouvaient en zone interdite au moment de l'accident. Il nous détaille : "Après un virage, un long droit, la voiture a fait une sortie de route et a fauché quelques spectateurs qui, eux, étaient en zone interdite. Une enquête va être menée. Pour le moment, il y a un juge d'instruction qui a été dépêché sur place et une enquête va être relatée par rapport à tous les éléments objectifs. Il y a des caméras dans les véhicules et autres. Tous ces éléments-là ont été saisis pour les besoins de l'enquête et ils feront l'objet d'une analyse par les services de police."

Alors que faisaient ces deux jeunes à cet endroit ? Selon certains témoignages, ils pourraient n'avoir fait que passer pour rejoindre un chemin hors course. "Je me promenais encore une fois avec mon chien. J'ai été arrêtée à plusieurs reprises, parce que je ne pouvais pas aller plus loin et les distances étaient vraiment raisonnables. Ils avaient fait ce qu'il fallait. Je sentais bien que si je respectais ce qui était indiqué, je ne courais aucun risque", affirme une autre habitante du coin. 

Le quartier est aujourd'hui effondré et s'exprime difficilement. Le parquet, quant à lui, ne communique toujours pas car l'enquête est en cours pour déterminer exactement les responsabilités de chacun. Une cellule de crise avec une aide psycho-sociale a été ouverte au centre hospitalier de Huy.

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