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Macron à Marseille: la droite dénonce "l'insécurité", la gauche demande "plus de moyens"

Plusieurs figures de droite ont dénoncé mercredi "l'insécurité" à Marseille, alors que la gauche a demandé "plus de moyens" pour la cité phocéenne où Emmanuel Macron est attendu dans l'après-midi pour y présenter un plan de remise à niveau de la deuxième ville de France.

Le candidat à une primaire de la droite Michel Barnier a regretté sur LCI que le "pouvoir actuel n'ait pas pris la mesure du niveau d'insécurité dans le pays", "pas seulement à Marseille", plaidant qu'il "était encore temps".

L'ex-négociateur du Brexit pour l'UE a fustigé les "atermoiements" de l'exécutif sur la question sécuritaire, avec "trois ministres de l'Intérieur en quatre ans". "Il faut avoir une main ferme", a-t-il demandé au président de la République.

Pour M. Estrosi, maire de Nice et ancien président du conseil régional de Paca, "nous avons vu le déclin de la deuxième ville de France" ces dernières années, a-t-il assuré sur BFMTV/RMC, "se réjouissant" toutefois "que le président de la République dise +je ne peux pas laisser Marseille comme ça+", un "espoir" pour les Marseillais.

Plus critique envers le gouvernement, le porte-parole du RN Laurent Jacobelli a dénoncé "trois jours d'agitation (qui) ne feront pas oublier quatre ans d'immobilisme". "C'est de l'esbroufe" a-t-il fustigé sur franceinfo.

"Le président vient parader à Marseille, ville que lui-même et ses prédécesseurs ont pourtant sciemment abandonnée et livrée à la racaille", a également dénoncé sur Twitter Nicolas Bay, cadre du RN.

Pour M. Jacobelli, "ce n'est pas le président de la République qui va à Marseille, c'est le candidat Macron": "Les Marseillais ne sont pas dupes. C’est une mascarade".

"Les banlieues ne sont pas un sujet pour lequel on doit se mobiliser juste en tant que candidat", a plaidé le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, estimant que "la galère de 8 millions de Français dure depuis bien trop de saisons" et demandant "une vision et un vrai engagement de long terme!"

Une communication présidentielle également raillée à gauche, où le maire PS du Mans Stéphane Le Foll a dit sur Sud Radio voir en la venue de Macron "un enjeu politique", à huit mois de la présidentielle.

"J'ai l'impression qu'on gère Marseille avec des électrochocs permanents", a embrayé sur Europe 1 Sandrine Rousseau, candidate à la primaire écologiste. "On connaît les annonces d'Emmanuel Macron et on connaît aussi la difficulté qu'il a à les transformer en actions véritables sur le terrain", a-t-elle critiqué.

Plusieurs élus de gauche ont surtout demandé plus de moyens pour la cité phocéenne, tout en n'occultant pas le problème de l'insécurité.

"Il faut des moyens globaux en matière d'éducation, de services publics, de policiers", a plaidé sur CNews Samia Ghali, maire adjointe de Marseille. "Pas plus (que les autres métropoles), pas moins, mais de manière juste".

Pour Martine Aubry, maire PS de Lille, dans ce déplacement, "on voit bien aussi la communication" de l'exécutif, a-t-elle dit sur franceinfo.

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