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Rumeurs infondées de viol et débordements à l'école n°1 à Schaerbeek: "Nous présentons nos sincères excuses à toute la société belge" (vidéo)

La communauté guinéenne, dont certains de ses membres étaient présents lors des débordements survenus devant l'école n°1 à Schaerbeek et y ont participé, a décidé de présenter ses excuses "à toute la société belge". Ces rassemblements hostiles ont pris place suite à des rumeurs infondées (et formellement écartées par les médecins et la justice) de viol sur une fillette de 4 ans.

Suite aux débordements survenus devant l'enceinte de l'école n°1 à Schaerbeek à la suite de rumeurs infondées de viol sur une fillette de 4 ans, le bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt, a rencontré certains membres de la communauté guinéenne, dont Souleymane Diallo, coordinateur des associations des communautés guinéennes. En effet, la fillette de 4 ans dont les parents craignait qu'elle ait subi une agression sexuelle car elle présentait des saignements au niveau des parties génitales sont issus de cette communauté. Par ailleurs, parmi les manifestants ayant exprimé leur émotion devant l'école, se trouvaient également des personnes issues de la communauté guinéenne.

"Nous sommes sincèrement désolés"

Lors de ce rendez-vous avec la presse, Souleymane Diallo a tenu à présenter ses excuses au nom de toute la communauté. "Nous sommes désolés de ce qui est arrivé, ce n'est pas quelque chose que nous souhaitions dans notre vie de tous les jours à Bruxelles, a-t-il expliqué. Ces circonstances fâcheuses ont troublé la quiétude sociale. De ce fait, nous adressons nos excuses à toutes les personnes, à toute la société de Belgique qui ont été choquées par ce qui s'est passé. Nous sommes désolés et nous vous prions de nous en excuser. Nous vous promettons de faire le nécessaire pour que ceci ne se répète plus jamais".

> Lisez notre article "Rumeurs infondées de viol à Schaerbeek: comment expliquer l'hystérie collective?"

La communauté guinéenne se rendra à l'école également

Le représentant précise également qu'avec l'autorisation du bourgmestre, une délégation guinéenne va se rendre à l'école afin de présenter ses excuses auprès du personnel au nom de toute la communauté. "L'objectif est de recréer un climat de confiance entre l'école et la communauté guinéenne, a encore expliqué M. Diallo. Nous avons l'obligation morale d'accepter et de respecter les décisions de justice qui sont autonomes et impartiales".

Le représentant a également tenu à ajouter que la communauté guinéenne est une communauté habituellement paisible. "Notre communauté est présente en Belgique depuis plus de 30 ou 40 ans et il n'y a jamais eu de problèmes. Nous vous remercions de tout notre cœur pour votre compréhension".


Le bourgmestre estime que tous les acteurs ont été victimes de mensonges et d'appels à la violence

Après avoir fermé l'école une semaine, et avoir porté plainte au nom de la commune pour les dégradations occasionnées, le bourgmestre a décidé de la rouvrir lundi. Au cours de la conférence de presse, il est revenu sur les événements violents. "En discutant tout à l'heure, nous nous sommes rendus compte combien aussi bien la famille de cette petit fille, l'école n°1 et tout son personnel et même les policiers qui étaient là pour assurer le maintien de l'ordre et les parents inquiets, nous avons tous été ensemble victimes d'une forme d'hystérie collective, considère Bernard Clerfayt. Victimes de mensonges, de légèreté, de divers appels à la violence exprimés sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, nous sommes solidaires pour demander, ensemble, un retour à la normale. Une école est un lieu de paix et d'accueil dans lequel la confiance entre les parents, le personnel et les enfants est essentiel à son bon fonctionnement".


Les parents croient les médecins et se disent "soulagés"

Ce vendredi, l'avocat des parents de la fillette assure que la famille est apaisée. "Les parents sont soulagés d'apprendre que leur fille n'a pas subi d'agression sexuelle, a dit Stéphane Jans, avocat des parents. Elle souffre d'une maladie rare qui provoque des saignements, mais il s'agit d'une maladie qui n'est pas grave et qui se soigne facilement". Les parents se joignent au bourgmestre et à l'école pour lancer un appel au calme et à la sérénité.

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