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Un mouvement de grève sauvage prend des voyageurs par surprise sur le rail: "Je perds 1h15 pour me rendre à Bruxelles"

Un mouvement de grève sauvage a pris plusieurs voyageurs par surprise ce vendredi matin. Des conducteurs de train ont refusé de prendre leur service au départ de Welkenraedt. Les Lignes Eupen-Ostende et Eupen-Courtrai étaient donc à l'arrêt, mettant de nombreux navetteurs dans l'embarras.

"J'ai dû prendre des alternatives pour me rendre sur Bruxelles, mais je perds au moins 1h15. Enormément de gens étaient dans mon cas ce matin au départ de Verviers, dont des étudiants", nous signale un voyageur via le bouton orange Alertez-nous. "Ça fait 2 heures que j’attends un train pour aller à Bruxelles. Il n’y a pratiquement pas d’information de la SNCB", déplore Jonathan. "Super, les examens commencent et voilà: grève sauvage des trains. Mais c'est vraiment scandaleux, chaque période d'examens c'est pareil", s'insurge une autre lectrice. 


"On trouve ça inacceptable"

Du côté de la SNCB, on nous a confirmé que 12 trains au départ de Welkenraedt avaient été supprimés ou partiellement supprimés suite à une grève sauvage initiée par des conducteurs du dépôt de Welkenraedt. "On trouve ça inacceptable ce genre d'action. Il y a un problème au niveau du dialogue social, d'autres étapes devraient intervenir avant d'en arriver là. Maintenant, ils prennent la clientèle en otage. En plus, il y a un dialogue en cours entre la SNCB et les conducteurs de train pour valoriser leur statut", nous a confié Thierry Ney, attaché de presse à la SNCB.

Impossible pour la société, par contre, de s'étendre sur la suite du mouvement et ses conséquences plus tard dans la journée. "Je ne peux pas vous en dire plus à l'instant car, justement, c'est un mouvement de grève sauvage. Il n'y a pas eu de préavis ou quoi que ce soit. Tout ce qu'on peut faire maintenant, c'est travailler en temps réel pour trouver des solutions pour les voyageurs", a ajouté Thierry Ney.


Un "mécontentement spontané"

Du côté de la CGSP Cheminots en région liégeoise, on indique que le syndicat socialiste n'a "rien à voir dans cette action", selon les mots de Thierry Moers. Le secrétaire régional confirme que l'action provient du dépôt de Welkenraedt, où des conducteurs du matin se sont rendus tout en refusant de prendre leur service comme prévu. Il s'agit d'un "mécontentement spontané, de la part de conducteurs affiliés à différents syndicats", précise Thierry Moers.

Le mécontentement est lié, comme le soupçonnait également la SNCB, à un dossier "passé mercredi en sous-commission paritaire", en vue d'une revalorisation du poste de conducteur de train au sein de l'entreprise. Si cette revalorisation va de pair avec une revue du salaire à la hausse, une augmentation de la productivité est également prévue, ce qui serait la source du désaccord de la part de certains conducteurs.

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