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Ce mois de juin est le deuxième plus chaud jamais enregistré en Europe: des températures extrêmes qui vont se répéter?

Le mois de juin 2022 a été le deuxième plus chaud jamais enregistré, après 2019, ressort-il du bulletin climatique mensuel publié ce jeudi par le Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S). L'Espagne et la France notamment ont connu des températures extrêmes en raison de larges vagues de chaleur couvrant plusieurs pays.

Le Vieux Continent a été confronté à un mois de juin particulièrement chaud, avec un thermomètre affichant environ 1,6°C au-dessus de la moyenne.

En France, le sud-ouest, qui a connu sa première vague de chaleur dans la seconde moitié du mois de mai, a subi une nouvelle période de températures exceptionnelles, qui a culminé vers le 17 juin. Près des trois quarts de la population française, soit 45 millions de personnes, étaient alors concernés par les niveaux rouge ou orange de vigilance canicule, avec jusqu'à 43°C dans le sud-ouest. À Biarritz, le précédent record de chaleur, mesuré en 2003, a ainsi été battu de 2,3°C, pour un thermomètre affichant 42,9°C.

En Espagne, sous 43°C, les pompiers ont dû combattre plusieurs incendies à travers le pays.

En Belgique, les provinces de Liège, de Luxembourg et de Limbourg ont été placées le 17 juin en code orange en raison d'un mercure attendu au-dessus des 32°C en de nombreux endroits, voire atteignant les 35°C. Le lendemain, un nouveau record journalier de chaleur était enregistré depuis le début des mesures en 1892, avec 32,6°C mesurés à Uccle par l'Institut royal météorologique.

Ces périodes contrastent fortement avec les températures exceptionnellement froides enregistrées en Europe au cours des premiers jours d'avril. Après le pic de la mi-juin, les températures ont de plus rapidement chuté pour le reste du mois, note Copernicus.

Des vagues de chaleur plus fréquentes et plus sévères dans les années à venir

En 2003 et 2017, l'Europe avait connu des périodes de chaleur plus longues. La multiplication des vagues de chaleur dans la région est une conséquence directe du réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre accroissent la puissance, la durée et le rythme de répétition des vagues de chaleur, selon les scientifiques. "On s'attend à ce que des vagues de chaleur similaires à celles observées cette année deviennent plus fréquentes et plus sévères dans les années à venir, tant en Europe qu'au-delà", confirme Carlo Buontempo, directeur du Service Copernicus pour le changement climatique.

Le Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S), mis en oeuvre par le Centre européen pour les prévisions météorologiques pour le compte de la Commission européenne, publie des bulletins climatiques mensuels rendant compte des changements observés dans la température de l'air à la surface de la terre, la couverture de glace de mer et les variables hydrologiques. Tous les résultats rapportés sont basés sur des analyses informatiques utilisant des milliards de mesures provenant de satellites, de bateaux, d'avions et de stations météorologiques situés dans le monde entier.

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