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Climat - Le volet "transport" du PNEC belge busé par l'ONG Transport & Environnement

(Belga) Le volet consacré au transport du projet de Plan national intégré énergie-climat (PNEC) de la Belgique pour la période 2021-2030 est insuffisant, selon l'ONG Transport & Environnement qui a analysé tous les projets de PNEC des 28 Etats membres de l'Union européenne. Notre pays est classé 19e sur 28.

L'ONG accorde la moyenne ou davantage à la Belgique et à ses trois Régions dans trois des 12 catégories évaluées: le rail, grâce à la volonté affichée d'investir dans le réseau ferroviaire; l'aviation, grâce à la possibilité évoquée d'une taxe sur le kérosène ou les billets d'avions; et le transport maritime, grâce notamment à la volonté d'améliorer l'efficacité énergétique des bateaux. En revanche, l'ONG se montre particulièrement critique à l'égard de l'intention de la Belgique d'augmenter fortement la part des agrocarburants. Transport & Environnement reproche en outre à la Wallonie d'être "obsédée par l'utilisation du gaz naturel (CNG et LNG) dans le transport". Or, le CNG (gaz naturel comprimé) et le LNG (gaz naturel liquide) ne contribueront pas "à réduire les émissions ni à améliorer l'indépendance énergétique", estime l'ONG. Parmi les 28 Etats membres de l'UE, c'est le volet "transport" du PNEC des Pays-Bas qui est le mieux coté par Transport & Environnement, devant le Royaume-Uni, l'Espagne, le Danemark et la France. Le Luxembourg arrive sixième, l'Allemagne 15e tandis que la Bulgarie et la Hongrie ferment la marche. "Ce rapport épingle la faiblesse du plan énergie climat belge pour réduire les émissions du transport et rendre notre mobilité durable. Nos gouvernements poursuivent et aggravent leur politique néfaste de soutien aux agrocarburants, et ne s'engagent pas suffisamment concrètement pour développer les alternatives à la voiture individuelle. Les pistes d'action politiques sont pourtant connues: réduire le nombre de voitures de société, investir dans le rail et les transports en commun, développer les cheminements cyclo-piétons, limiter la vente de véhicules lourds et énergivores, prévoir la sortie des énergies fossiles...", réagit Noé Lecocq, d'Inter-Environnement Wallonie, pour qui "il reste quelques mois à nos gouvernements pour revoir leur esquisse et présenter un plan climatiquement robuste d'ici la fin de l'année." Une enquête publique sur le PNEC belge a été lancée le 4 juin dernier et est ouverte jusqu'au 15 juillet. Elle vise à permettre aux citoyens et parties prenantes de s'exprimer sur ce projet de plan, avant qu'il ne soit adapté puis remis d'ici fin 2019 à la Commission européenne dans sa version définitive. Le transport représente près d'un quart du total des émissions de gaz à effet de serre en Belgique. (Belga)

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