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Des citoyens tirés au sort pour former une commission: Antoine veut installer "la démocratie continue au parlement wallon"

André Antoine, le président cdH du parlement wallon, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Il annonce la mise en place d'un tirage au sort de citoyens pour mener notamment une réflexion sur les enjeux du vieillissement en Wallonie à l'horizon 2025-2045.

Martin Buxant: Une de vos grandes idées de la rentrée ce sont les députés-citoyens, des citoyens qui seraient tirés au sort. Pour faire quoi? Comment ça va marcher?

André Antoine: Il faut réconcilier le citoyen avec l’homme politique. A travers toute l’Europe aujourd’hui, il y a une méfiance et on le voit à travers les courants extrémistes. Un de vos confrères disait aujourd’hui: " La rhétorique politique, c’est le clash et la claque " et on l’a encore bien vu de manière scandaleuse hier à la Chambre où un député libéral disait: " Retourne au Maroc ". C’est inacceptable ce genre de propos et dès lors il faut maintenant réconcilier le citoyen avec le monde politique.

M.B.: Comment on fait?

A.A.: Le parlement wallon a joué un rôle pionnier. Nous avons introduit les pétitions, la contribution publique au décret, la couverture des travaux par la télévision et aujourd’hui je propose une phase supplémentaire. C’est d’une part Best Wallonia, un peu à l’instar du film Demain, que tous les Wallons et les Wallonnes nous déposent de bons projets pour l’avenir de la Wallonie et surtout c’est de tirer au sort un certain nombre de concitoyens qui formeront une commission parlementaire pour réfléchir par exemple au vieillissement de la population.

M.B.: Combien de citoyens?

A.A.: On peut faire le modèle islandais. Il y a eu 1.000 citoyens tirés au sort et on les a réunis dans une commission de 25 personnes. 25 personnes parmi les 1.000 pour être sûr que cela soit suffisamment représentatif et ces 25 citoyens dans une commission parlementaires vont nous aider à réfléchir par exemple au phénomène du vieillissement.

M.B.: Sur le vieillissement de la population, est-ce que ce n’est pas plutôt le job d’expert de réfléchir à ça? Les citoyens vous élisent finalement pour faire vos propres propositions?

A.A.: Je prends ce thème-là mais nous pourrions en prendre d’autres bien évidemment. Vous ne pouvez pas dire il n’y a que les experts qui peuvent gérer. Je ne suis pas d’accord. Je pense qu’aujourd’hui la bonne ligne politique, c’est la combinaison entre des élus et des citoyens. A charge bien sûr pour eux, d’entendre un certain nombre d’experts. Mais vous ne pouvez pas ramener le citoyen à le consulter une fois tous les cinq ans, c’est la démocratie continue que je veux installer au parlement de Wallonie.

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