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Grand Baromètre: si on revotait demain, quel serait le visage de la Chambre?

La suite des enseignements de notre Grand Baromètre, sondage RTL Ipsos Le Soir.

Ce sondage a été réalisé du 1er au 8 décembre, auprès de plus de 2300 Belges, échantillon représentatif de la population. Marges d’erreur autour de 3% en Flandre et en Wallonie, 4 et demi à Bruxelles. 

Sièges: la lente érosion de la majorité De Croo

Si on revotait demain pour les élections fédérales, le gouvernement vivaldi aurait encore le soutien d’une majorité à la Chambre. Mais cette majorité serait moins forte, et encore moins représentative de l’électeur flamand, qu’à l’installation du gouvernement. C’est l’enseignement de notre Grand Baromètre RTLINFO Ipsos Le Soir, de ce mois de décembre.

Si on revotait pour les élections fédérales, le gouvernement garderait le soutien d’une majorité de députés: 80 élus au lieu de 87 actuellement. Il serait soutenu par 45% des députés du groupe néerlandophone à la chambre.

L’occasion de se demander qui profite le plus, politiquement, de ce gouvernement :

Actuellement, seuls le MR côté francophone et Vooruit, les socialistes flamands, gagneraient des sièges si on revotait demain, par rapport à leur score des dernières élections fédérales. +2 élus pour les libéraux et +2 pour les socialistes flamands. Les 5 autres partis de la majorité De Croo perdraient des sièges. La formation la plus sanctionnée serait d’ailleurs celle du Premier ministre, l’Open VLD : il perdrait trois parlementaires.

Le Vlaams Belang serait le premier parti de Flandre, et celui qui occupe le plus de sièges à la Chambre : 24 contre 18 actuellement. Le PTB/PVDA est le parti qui gagnerait le plus si on revotait : 7 élus de plus qu’il y a un an et demi. La N-VA serait le parti qui perdrait le plus d’élus par rapport aux élections : 5 députés en mois dans l’hémicycle.

La ligne dure de Vandenbroucke de nouveau plébiscitée

Le ministre fédéral de la Santé Frank Vandebroucke est à nouveau plébiscité dans notre Grand Baromètre. Il est la seule personnalité qui progresse dans les trois régions du pays. Parfois même dans des proportions spectaculaires. Il gagne 12 points d’opinions favorables à Bruxelles, +4 en Flandre et +3 en Wallonie.

Notre sondage réalisé au beau milieu du comité de concertation de vendredi dernier, consacre donc à nouveau sa ligne : celle de mesures de précautions plus radicales que le reste des dirigeants politiques. Son parti semble aussi bénéficier de cette popularité : en Flandre, Vooruit est le seul parti traditionnel qui progresse depuis les élections. Et par rapport à la vague de sondage de septembre, aux côtés des extrêmes Vlaams Belang (24,5%) et PVDA (8,9%).

Cotes de confiance du gouvernement: le capital sympathie de De Croo pâlit, surtout côté flamand

Le gouvernement fédéral ne récolte pas la confiance d’une majorité de Belges. Pas plus que les gouvernements régionaux et communautaires dans leurs entités respectives.

Environ 1 tiers des citoyens (35%) fait confiance au gouvernement fédéral. Un chiffre en très légère baisse depuis la constitution de la coalition de Croo, il y a un an. Les Bruxellois sont ceux qui sont le plus positifs sur la Vivaldi, les Flamands les plus méfiants.

Même différence dans la cote de confiance du Premier ministre. Elle est moins bonne en Flandre qu’en Belgique francophone. Il reste cependant le seul chef de gouvernement a obtenir une majorité de convaincus : 51% des Belges interrogés lui font confiance et de façon unanime dans les trois régions du pays.

Tous les autres chefs de gouvernements et leurs coalitions sont sous la moyenne : ils ne parviennent pas à récolter l’adhésion de la majorité des habitants.

Tous les gouvernements régionaux et communautaires reculent légèrement en terme de confiance. À une exception : le gouvernement bruxellois, en légère hausse, malgré ses errements sur le dossier "taxi" ces derniers jours.

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