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Jean-Luc Crucke, ministre des Aéroports, revient sur le licenciement du directeur général Luc Partoune

Jean-Luc Crucke, ministre wallon du budget, en charge des aéroports était l'invité du 7h50 ce vendredi. Au micro de Fabrice Grosfilley, il est revenu sur la situation de l’aéroport de Liège après le licenciement de son directeur pour faute grave.

Le directeur général de Liege Airport, Luc Partoune, a été licencié pour faute grave. La décision a été prise à l'unanimité par le conseil d'administration. Frédéric Jacquet, le directeur général adjoint, occupera la fonction de CEO ad interim.

Après la saga Nethys, faut-il s'attendre à une saga Bierset ? "Non" selon Jean-Luc Crucke, ministre wallon du budget, en charge des aéroports. Il était l'invité du 7h50 ce vendredi. "À Bierset, les décisions ont été prises par le conseil d'administration de Liège Airport. Des décisions courageuses et difficiles car il ne faut quand même pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Mr Partoune a été un acteur important sur le plan économique pour Liège Airport. Pour moi, il y a l'attitude et l'aptitude. L'aptitude est 100% valable, sur l'attitude, il y a eu des fautes. La sanction est tombée. Il fallait stabiliser l'aéroport et c'est ce qui a été fait", justifie-t-il. 

Le gouvernement wallon a décidé de se porter partie civile dans le dossier Liege Airport. "Sur le plan réputationnel, un coup est porté à la Wallonie. Il faudra que la justice fasse son travail. On sait qu'elle doit le faire en sérénité et que ça prend un peu de temps", souligne Jean-Luc Crucke.

Fallait-il intervenir plus tôt?

Comment expliquer que ce grand ménage intervienne seulement maintenant? Des décisions n'auraient-elles pas pu être prises avant ? "Il est intervenu assez rapidement. Dès que le changement est intervenu chez Nethys, il y a eu une demande d'audit chez toutes les filiales. Dès que les éléments sont remontés au comité d'audit, il a légitimement saisi le conseil administration", se défend le ministre wallon. 

En 2009, à la suite de perquisitions, Luc Partoune avait été inculpé de faux et usage de faux. Il avait été privé de ses prérogatives pendant trois mois, avant que le conseil d'administration ne lui renouvelle sa confiance. Cette affaire se conclut en une transaction pénale, 10 ans plus tard. Dès lors, une surveillance plus pointilleuse n'aurait-elle pas dû être faite? "Ce sont des faits différents. Il ne faut pas mélanger les deux", assure Jean-Luc Crucke. Selon lui, il n'y a eu aucune faille dans le fonctionnement des institutions. 

Les lanceurs d'alerte ont agi.

"Les lanceurs d'alerte ont agi et dès qu'ils l'ont fait, les procédures ont été mises en cours. Nous ne sommes pas dans l'État Robespierre où l'apparence suffit à faire tomber le couperet. Il faut des éléments concrets", insiste le ministre. Avant d'ajouter: "Lorsque vous licenciez quelqu'un pour faute grave, si le dossier n'est pas solide, vous prenez des risques". 

Pour Jean-Luc Crucke, l'audit devra déterminer si d'autres problèmes sont à imputer à l'aéroport de Liège.

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