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La nomination pressentie de Monseigneur Léonard comme primat de Belgique "pourrait bien remettre en cause le compromis belge", a déclaré dimanche la vice-première ministre Laurette Onkelinx. "Cela dépend de lui", a-t-elle précisé.
Rappelant qu'en vertu du protocole de l'Etat, le primat de Belgique se situe par exemple avant le président de la Cour constitutionnelle, Mme Onkelinx a expliqué sur la Une que les positions jugées conservatrices de l'évêque André-Mutien Léonard pourraient remettre en cause le compromis belge qui se fonde sur le principe de neutralité. "Je pourrais dire que cela ne concerne que les catholiques et qu'il y a chez nous une séparation entre l'Eglise et l'Etat. Mais nous ne vivons pas comme en France dans un pays laïc, mais dans un pays neutre qui a réussi à mettre en place un dialogue avec les laïcs et les représentants des différentes confessions pour un vivre-ensemble qui se passe de manière tout à fait harmonieuse", a-t-elle fait valoir, observant que Monseigneur Danneels avait joué un rôle "extraordinaire" à cet égard.
En revanche, a estimé Mme Onkelinx, Monseigneur Léonard a "souvent remis en question des décisions prises par le parlement" et a "des positions éthiques qui posent problème, notamment son opposition à l'avortement et à l'euthanasie".