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Les fonds pour assainir le passif nucléaire sont réalimentés

(Belga) Le conseil des ministres a approuvé vendredi des arrêtés royaux qui réalimentent les fonds destinés à la dénucléarisation d'anciens sites sur proposition des ministres de l'Energie et de l'Economie, Tinne Van der Straeten et Pierre-Yves Dermagne.

Il est notamment question du site d'Eurochemic à Dessel, dit BP1. Cette société née dans les années 1960 est le fruit d'une collaboration entre 13 Etats membres européens de l'OCDE. Elle se chargeait de traiter chimiquement des combustibles irradiés en vue d'en tirer un nouveau combustible. Lorsque la France et l'Allemagne se sont retirées du projet après huit ans, la production a été arrêtée. Le site et ses installations sont revenues à l'Etat belge, qui a décidé en 1986 de procéder à son démantèlement. Après une période d'essai, le démantèlement a pu réellement commencer en 1990. Le site BP2 est également concerné. Il est question ici de l'ancienne division de traitement des déchets du Centre d'étude de l'énergie nucléaire de Mol (SCK-CEN). L'Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (ONDRAF) a confié ces missions d'assainissement à sa filiale Belgoprocess. L'obligation de financement des obligations découlant de la dénucléarisation de ces sites pour 2023 est augmentée de 45 millions d'euros, ce qui porte le financement total à 114 millions. Un autre arrêté royal concerne le financement du quart de la dénucléarisation du réacteur BR3, premier réacteur à eau pressurisée en Europe, prototype des réacteurs de Doel et Tihange. Le fonds n'était plus alimenté depuis 2008. Il recevra 14 millions d'euros. Au total, en incluant l'Institut des Radio-Eléments (IRE) de Fleurus, quelque 2 milliards d'euros ont déjà été dépensés pour assainir ces sites, selon le cabinet de la ministre de l'Energie. (Belga)

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