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Cet infirmier veut déconstruire les idées reçues sur les soins palliatifs: "J'en retiens un aspect plutôt pétillant"

Notre présentateur Olivier Schoonejans a abordé ce midi dans le RTLinfo Bienvenue les soins palliatifs avec son invité Simon Elst, infirmier en soins palliatifs. Près de 100.000 personnes pourraient y avoir droit en Belgique, mais dans les faits, ils sont beaucoup moins.

Quand on a pensé à aborder ce thème, on avait une crainte: que le sujet soit difficile, pour ne pas dire déprimant... On se fait une mauvaise idée des soins palliatifs?

"C'est vrai que les soins palliatifs sont très liés à la mort parce qu'on les a beaucoup pratiqué essentiellement à l'arrivée de la mort imminente, donc les derniers jours de vie voire la dernière semaine de vie", a indiqué Simon Elst, infirmier en soins palliatifs. "En pratique, ce que nous souhaiterions le plus faire, c'est de pouvoir les commencer beaucoup plus tôt. On peut penser aux soins palliatifs à partir du moment où on a établi qu'on ne pouvait plus guérir d'une maladie grave et évolutive. A partir de ce moment-là, ce qui est important, c'est d'oser en parler parce le fait de mettre cela sur la table permet pour le patient et son entourage de mieux comprendre de quoi il s'agit car on a beaucoup d'idées reçues sur les soins palliatifs et commencer à réfléchir ensemble sur ce qui est important pour cette personne en particulier, ses souhaits et ce qu'elle souhaite éviter aussi, et comme cela commencer à construire ce dernier bout de chemin ensemble. On ne parle pas des dernières semaines de vie nécessairement alors".

Les soins palliatifs, cela va au-delà des anti-douleurs, bien souvent puissants, non?

"Effectivement, l'objectif, c'est d'apporter une qualité de vie au patient et en présence de douleurs, il est impératif de pouvoir lever cette douleur (...) en les utilisant adéquatement. Les soins palliatifs, ce n'est pas juste le traitement physique centré sur la maladie et les symptômes, c'est aussi une prise en compte du vécu du patient et de son entourage, donc il y a énormément de soutien émotionnel, psychologique et de recherche autour de comment on peut apporter un bien-être, un épanouissement dans le quotidien de ce patient".

Qu'est-ce qu'une personne soignante retire de ces soins-là?

"C'est clair que pour nous on fait face à des moments difficiles et souvent rudes, mais moi ce que j'en retiens le plus, c'est un aspect plutôt pétillant parce que dans les soins palliatifs, on n'est pas tant que ça centré sur la mort mais plutôt sur comment on apporte du bien-être, de la joie et du contact social dans cette situation et comment mettre le patient dans les meilleures dispositions pour recevoir tout ça, et donc c'est quand même quelque chose de lumineux".

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