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Coronavirus en Belgique: administrer une seule dose au lieu des deux prévues? L'idée divise…

Certains experts émettent l'idée de limiter à une dose l'administration du vaccin pour gagner du temps. Une question commentée par Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid 19 lors de la conférence de presse de ce lundi 28 décembre.

"Une bonne question", d'un point de vue scientifique pour Yves Van Laethem. Selon les études qui ont été menées, le vaccin offrirait "une protection significative dès le 8e-10e jour après la première dose".

Il pourrait donc être intéressant, d'un point de vue scientifique, de connaître "l'impact que pourrait avoir en santé publique le fait d'administrer une dose unique avec une protection moindre par rapport à une couverture plus importante de personnes", a commenté Yves Van Laethem.

Il a cependant pointé du doigt "de grosses contraintes, tant éthiques que légales" par rapport à l'administration d'une dose unique. Il rappelle que tout a été prévu pour une administration du vaccin en deux doses et ce n'est pas par hasard.

"Le schéma qui a été développé et expérimenté est un schéma en deux doses et on ne connait pas l'impact exact sur un nombre significatif d'un schéma en une dose, entre autres chez les personnes âgées", a-t-il expliqué.

D'un point de vue légal, il rappelle que le schéma en 2 doses a été expérimenté et approuvé par des traités de régulation, l'agence européenne du médicament mais aussi par la communauté européenne. "Transiger avec ces deux doses en en administrant qu'une seule pourrait poser, au point de vue légal et juridique d'importantes questions, pour ne pas dire d'importants problèmes", a-t-il conclu.

Frank Vandenbroucke fait étudier l'idée d'administrer le vaccin en une dose

Ce matin, le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (sp.a) a annoncé sue les ondes de la VRT qu'il va soumettre à analyse médicale et juridique une éventuelle adaptation du programme belge de vaccination concernant le vaccin de Pfizer/BioNTech.

Face à l'inquiétude générée par la dispersion du variant "britannique" du Sars-CoV-2, certains scientifiques estiment qu'il serait préférable d'administrer une seule dose du vaccin à un maximum de gens le plus rapidement possible, plutôt qu'en deux fois, comme prévu pour le moment.

Selon eux, le vaccin de Pfizer/BioNTech, dont la disponibilité sera encore assez limitée en ce début d'année en Belgique, offre une protection suffisante à court terme, ce qui permet de reporter la seconde injection à plus tard. Pareil choix permettrait donc d'inoculer deux fois plus de personnes à brève échéance, font-ils valoir.

Interrogé lundi matin sur cette éventualité, le ministre Vandenbroucke a précisé qu'il n'y avait à ce stade pas de consensus scientifique à ce sujet. "J'ai demandé à notre taskforce en charge de la stratégie de vaccination d'étudier cela d'un point de vue médical", a-t-il commenté.

Il a également chargé l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) d'analyser d'un point de vue juridique une éventuelle adaptation de la stratégie de vaccination, et sa compatibilité avec le cadre réglementaire européen en matière d'homologation des vaccins. "Imaginez que les médecins disent qu'il serait bien d'adapter le programme de vaccination. Que devrons-nous alors faire vis-à-vis de l'Union européenne qui, en la matière, fait autorité", a souligné M. Vandenbroucke.

À l'inverse de l'analyse médicale qui va devoir éplucher quantités de documents scientifiques, l'étude juridique pourrait, elle, aller assez vite, a encore estimé le ministre. 

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