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Coronavirus en Belgique: les hôpitaux belges demandent de "renforcer les mesures de confinement"

"Tout effort a ses limites", préviennent jeudi les fédérations hospitalières du pays (Gibbis, Santhea, Unessa et Zorgnet-Icuro), alors que les hôpitaux ont reçu une lettre leur demandant d'augmenter leur capacité d'accueil. Créer des places supplémentaires est une chose, encore faut-il disposer du personnel pour les encadrer, soulignent-elles, tout en demandant des mesures de confinement plus strictes.

"Nous misons sur 300 lits supplémentaires pour tout le pays, destinés à des patients qui n'ont pas besoin des respirateurs spécifiques aux soins intensifs mais qui nécessitent tout de même des soins plus importants que dans les services normaux", détaille à Belga la directrice générale de la coupole néerlandophone Zorgnet-Icuro, Margot Cloet, confirmant une information du Standaard. "Il s'agit d'une forme intermédiaire de soins infirmiers, motivée par le taux élevé d'hospitalisations." "Au rythme de la progression actuelle des admissions Covid-19, notre capacité d'accueil en soins intensifs sera dépassée d'ici une semaine à 10 jours", alertent les fédérations du pays. "Nous serons alors forcés de faire des choix. Tel patient sera pris en charge de manière optimale plutôt qu'un autre."

La lettre envoyée aux hôpitaux belges rappelle les principes éthiques, établis lors de la première vague, à suivre pour prioriser les soins aux patients hospitalisés, ajoute Margot Cloet. "Ces directives doivent garantir que chaque patient reçoit le traitement dont il a besoin à son niveau. Ceux qui ont un pronostic moins favorable doivent ainsi également recevoir le soutien nécessaire", selon Marc Geboers, directeur des hôpitaux généraux de Zorgnet-Icuro. Accueillir des patients d'hôpitaux dans des maisons de repos et de soins ou dans des infrastructures temporaires érigées sur des parkings n'est pas tout. Encore faut-il disposer du personnel pour les prendre en charge, rappellent les fédérations. Or, les hôpitaux enregistrent un taux d'absence de 20% à 30% dans les équipes, voire des pics de 40%, pointent Gibbis, Santhea, Unessa et Zorgnet-Icuro. Sans compter le risque de burn out, qui menace après une première vague déjà éprouvante pour les soignants. Pour les fédérations, la saturation des hôpitaux "s'annonce inéluctable". Elles appellent dès lors le gouvernement fédéral à renforcer les mesures de confinement actuelles pour tenter d'enrayer la "spirale infernale" des contaminations, décès et admissions.

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