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Rencontre avec la championne du monde de maquillage permanent: "On peut aussi créer des mamelons ou masquer une calvitie"

Une Namuroise vient d’être sacrée championne du monde de maquillage permanent. C’est une technique à mi-chemin entre le maquillage classique et le tatouage qui a un but esthétique, mais pas seulement.

Ce matin, l’intervention de Carole Evrard consiste à réaliser un trait d’eye-liner, une fine ligne noire sous l’œil. L’opération va durer trente minutes. "L’idée est d’introduire les pigments bio-résorbables dans la peau", explique la spécialiste en maquillage permanent. "On fait plusieurs passages pour griffer la peau et celle-ci va absorber le pigment"


Remplacer le maquillage traditionnel

Ces pigments vont tenir entre trois et cinq ans. L’avantage est qu’ils remplacent le maquillage traditionnel. Celle qui se trouve sur la table d’opération n’aura plus à s’occuper chaque matin de cette partie de son visage. "On peut faire plein de choses avec le maquillage permanent", avance Carole. "On peut rehausser la bouche en dessinant un ombrage, un dégradé par exemple. On peut aussi redessiner les sourcils. Cela peut être des teintes très naturelles pour mettre en valeur la personne et le maquillage."


Un but pas seulement esthétique

L'introduction de ces pigments est moins profonde que pour un tatouage. Elle permet aussi de masquer la calvitie. Mais au-delà de cette finalité esthétique, la technique est aujourd’hui utilisée dans le secteur paramédical. Carole Evrard pratique le maquillage permanent depuis douze ans et reçoit désormais les patients à leur sortie d’hôpital. "Chez quelqu’un qui a subi une ablation, à qui on a retiré complètement le mamelon, on peut créer une illusion d’optique en dessinant des ombres et des lumières", explique la spécialiste. "Visuellement, on a vraiment une belle illusion d’optique. On croit qu’il y a un mamelon. On peut aussi camoufler des cicatrices."


200 euros pour un trait d'eye-liner

Le prix varie selon la commande. Pour un trait d’eye-liner, il faut compter 200 euros. Sacrée championne du monde, notamment grâce à sa précision, Carole Evrard regrette que son métier ne soit pas reconnu et a le sentiment que certains se présentent comme spécialistes en la matière sans avoir les compétences nécessaires.

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