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Le prix de la Closerie des Lilas à Odile d'Oultremont pour "Les déraisons"

La romancière belge Odile d'Oultremont a remporté mercredi le prix de la Closerie des Lilas pour "Les déraisons" (L'Observatoire), un premier roman lumineux et fantasque, sous le signe de Boris Vian, sur l'absurdité du monde de l'entreprise et la puissance de l'amour.

La lauréate a été choisie au 2e tour de scrutin par 9 voix contre 2 à Gabrielle Josse, auteure d'"Une longue impatience" (Notabilia).

Soit Adrien et Louise. Adrien aime Louise intensément et n'aimerait faire que ça s'il n'y avait l'obligation de travailler pour gagner sa vie. Louise qui n'est pas sans rappeler la Chloé de "L'écume des jours", est "ouvrière de l'imaginaire". L'un est gris, conformiste, l'autre arc-en-ciel et imprévisible mais cela fonctionne.

Quand un cancer rattrape Louise c'est le moment que choisit l'entreprise d'Adrien pour le mettre au placard. Mis à l'écart, Adrien le consciencieux décide pour la première fois de désobéir et de ne plus retourner travailler. Odile d'Oultremont (épouse de l'acteur et réalisateur Stéphane De Groodt) raconte avec beaucoup de sensibilité cette terrible partie de cache-cache avec la mort dans laquelle se démènent Adrien et Louise. Le lecteur a parfois la gorge nouée, souvent il sourit. Rions puisque c'est grave, nous explique la romancière.

La lauréate sera l’invitée de la Closerie des Lilas, célèbre brasserie du boulevard du Montparnasse à Paris, pendant une année, pour un montant de 3.000 euros.

Créé en 2007, le Prix de la Closerie des Lilas a pour originalité de couronner une romancière de langue française dont l’ouvrage paraît à la rentrée de janvier.

L'an dernier, le prix avait été décerné à Oriane Jeancourt Galignani pour "Hadamar" (Grasset).

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