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Covid-19: bravant l’interdit, un restaurateur niçois sert une centaine de repas

"Je dois payer mes employés, faire vivre ma famille...", s'insurge le restaurateur Christophe Wilson qui a décidé d'ouvrir exceptionnellement mercredi son établissement à Nice en dépit de l'interdiction instaurée depuis plusieurs mois pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

"Il faut qu’il y ait quelqu’un qui donne l’élan à tout le monde, et si ça doit être moi qui doit prendre les risques, je les assume", lance bravache Christophe Wilson sur la terrasse couverte de son restaurant occupée par une centaine de clients.

Situé en plein centre de Nice, le "Poppies" était fermé depuis le 30 octobre dans le cadre des mesures sanitaires prises par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19 qui a fait plus de 74.106 morts en France.

"J’espère que tout le monde va suivre le mouvement et que toute la population de notre pays va reprendre le cours de sa vie normale", plaide le restaurateur de 50 ans qui n'a toutefois pas prévu de rouvrir son établissement les prochains jours.

"Quand je vois Carrefour ou Prima ou toutes ces multinationales où des centaines de personnes s'agglutinent, je ne peux plus accepter ça. Je dois payer mes employés, faire vivre ma famille et recevoir mes clients", revendique ce gérant.

Les forces de l’ordre, qui étaient présentes près de l’établissement, de même que de nombreux médias, ne sont pas intervenues pour verbaliser les clients attablés sans masque, sous les auvents de la terrasse.

Le restaurateur se félicite de "l'indulgence" des policiers qui ne lui ont pas mis d’amende, même s'il est convoqué "au commissariat central".

"On est venu supporter Christophe dans son action de désobéissance de plaisir, il faut le dire, on n’est pas dans une démarche violente, c’est juste pour qu'on retrouve notre fraternité. Cela nous a permis d'échanger, de discuter, comme la vie qu’on avait avant, quoi", s’est félicité à la fin du déjeuner l'un des clients, Franck Lacaille, 35 ans, chef de cuisine dans un restaurant semi-gastronomique de Draguignan (Var).

Les clients, dont beaucoup, parmi eux, sont des figures locales du mouvement des "gilets jaunes", a constaté un journaliste de l'AFP, avaient le choix entre un plat niçois par excellence, gnocchis et daube, ou un plat végétarien à base de lentilles corail.

Une initiative qui tranche avec la position du maire LR de Nice Christian Estrosi. Mercredi ce dernier a annoncé avoir pris un arrêté interdisant les locations saisonnières dans sa ville du 6 au 20 février, afin d'éviter une nouvelle flambée des cas de Covid-19.

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