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DMLA: Ils ont retrouvé la vue grâce à des cellules souches

Une équipe de chercheurs britanniques et américains a annoncé lundi avoir restauré, grâce à des cellules souches, la vision de deux personnes âgées atteintes d'une maladie dégénérative assez courante.

Chez ces volontaires, un octogénaire et une sexagénaire britanniques malvoyants, le rétablissement a été spectaculaire, a expliqué dans un communiqué l'hôpital de Moorfields à Londres.

La maladie dont ils sont atteints, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) "humide", trouble la vision ou provoque un angle mort dans le champ visuel. Elle est l'une des causes les plus fréquentes de perte de la vision, touchant de nombreuses personnes après 50 ans.

Cette maladie est due à l'apparition anormale de vaisseaux sanguins qui font couler dans l'oeil des fluides, lesquels endommagent une couche de cellules appelée épithélium pigmentaire rétinien. Les dégâts sur la rétine tuent les cellules photosensibles.

Les chercheurs du London Project to Cure Blindness (Projet londonien pour guérir la cécité) ont utilisé des cellules souches embryonnaires pour développer, sur un petit échafaudage plastique, des cellules de l'épithélium pigmentaire rétinien.

Ils ont ensuite transplanté ces tissus, lors d'une opération durant "une à deux heures", chez deux volontaires.

"Les patients ont été suivi pendant 12 mois et ont fait état d'une amélioration de leur vision. Ils sont passés de l'incapacité à lire même avec des lunettes, à une capacité à lire 60 à 80 mots par minute avec des lunettes de lecture ordinaires", a précisé l'hôpital.

L'étude qui décrit cette technique, dans la revue Nature Biotechnology, reste d'un champ limité avec seulement deux patients.

Mais "même si on en est toujours à la phase expérimentale", ce sont "des résultats encourageants", a commenté un chercheur en cellules souches, Dusko Ilic, du King's College de Londres, cité par Science Media Centre.

Ces cellules souches, avec leur capacité à proliférer et à se renouveler, et pour certaines à donner naissance à n'importe quelle cellule du corps, promettent des avancées spectaculaires à la "médecine régénérative".

Comme elles doivent provenir d'une greffe extérieure, elles peuvent cependant provoquer une réponse inattendue du système immunitaire, être rejetées, ou favoriser des cancers.

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