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JO-2020: les Français pas stressés par le Covid et l'ambiance au Village olympique

Loin de l'ambiance anxiogène que laissaient craindre la situation sanitaire et les premiers cas de Covid, les premiers Français arrivés au Village olympique ont témoigné de leur sérénité mardi, à trois jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Tokyo.

"Oui, il y a des masques et des restrictions, mais il y a de la vie au Village olympique, a ainsi expliqué Hélène Lefebvre, la rameuse spécialiste du deux de couple, lors d'une conférence de presse. Ce n'est pas oppressant du tout, on ne pense pas qu'à ça."

"Ça" ? Ce sont les cas positifs au Covid qui ont fait monter la pression dans le Village olympique, avec notamment deux footballeurs sud-africains et un Tchèque, spécialiste du beach-volley qui ont dû quitter le Village après un test positif ces derniers jours.

Mais malgré ça, "l'ambiance n'est pas trop stressante au village. Tout a été mis en place pour que le virus, s'il y en a, ne se propage pas", indique Margaux Bailleul, qui concourra en aviron, quatre de couple.

"Avec des tests salivaires tous les jours, c'est vrai que c'est un peu un couperet si on est positif, mais ce n'est pas non plus anxiogène", assure Élodie Ravera-Scaramozzino, la coéquipière de Lefebvre.

- Plexiglas sur la table -

"Moi, ce n'est pas quelque chose qui m'impacte", explique de son côté Jean-Charles Valladont, archer médaillé d'argent aux Jeux de Rio.

"Les contacts humains ne sont certes pas les mêmes. Mais d'un point de vue sportif, il n'y a pas vraiment de différence", poursuit-il. "Ce n'est pas parce qu'on nous oblige à porter un masque, à faire attention dans le bus ou à cracher dans un petit pot le matin, qu'il va y a avoir une différence sportive."

Une opinion que partage le pongiste Emmanuel Lebesson: "on doit être capable, même avec ces contraintes, d'être prêt et de +performer+, ce ne doit en aucun cas constituer une excuse".

À les entendre, les conditions ne semblent pas si désagréables dans le Village olympique, un bout de terre dans la baie de Tokyo gagnée sur la mer.

"C'est assez grand, on est libre de s'y promener, on ne sent pas particulièrement de la défiance de la part des Japonais que l'on croise. Tous sont très accueillants", confirme Claire Bové, qui participera aux épreuves d'aviron en deux de couple poids léger.

Visiteur attentionné du Village olympique, Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO de Paris 2024 a même vu un lieu où "ça pétille".

"Ils sont très calmes par rapport aux conditions, ils sont sereins", a-t-il expliqué à l'AFP. On sent une excitation, une satisfaction pour les athlètes de pouvoir participer à ces Jeux et de pouvoir en découdre".

Valladont regrette simplement la présence de cloisons en plexiglas à la cantine du Village olympique. "Sur une table de six, il y a un grand plexiglas qui traverse la table horizontalement et deux autres verticalement pour faire une espèce de petit coffre individuel. Le fait de nous cloisonner enlève ce côté humain des Jeux".

- "Plutôt libre" -

Son coéquipier Pierre Plihon a eu "peur de quelque chose de beaucoup plus restrictif, avec du marquage partout, de devoir marcher au pas, en file indienne. Au final c'est plutôt libre et en même temps, on se sent en sécurité", explique l'archer français.

Certains ont aussi volontairement pris leur distance avec les mauvaises nouvelles.

"Sur les cas positifs au Covid je ne suis pas trop les infos…", explique Boris Neveu, qui disputera les épreuves de kayak.

Son collègue du canoë, Martin Thomas parle même d'euphorie.

"Pour le village je suis agréablement surpris de vivre cette euphorie, notre bâtiment a six ou sept étages. Le village est simple à découvrir, le restaurant est gigantesque avec tous les sportifs du monde. Ce que je vis reste unique, je profite de tout."

Pour beaucoup, la vraie frustration ne concerne pas la vie au Village et la crainte du Covid mais réside ailleurs.

"En fait, la règle qui nous frustre le plus, c'est de ne pas pouvoir profiter de Tokyo après les Jeux et de ne rien pouvoir visiter. C'est dommage", regrette juste Lefebvre, reprenant l'avis de beaucoup de Bleus.

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