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Brexit: la présidence de l'UE pointe la lenteur des négociations

La Bulgarie, à la tête de la présidence tournante de l'UE, a mis en garde jeudi contre le peu de progrès réalisés dans les négociations sur le Brexit, et suggéré à Londres qu'il n'était pas trop tard pour renoncer à partir.

"J'espère vraiment que les discussions sur le Brexit vont prendre un tournant, pour que personne ne puisse en souffrir", a déclaré le Premier ministre Boïko Borissov devant des journalistes, en marge d'une rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Sofia.

"Je ne suis pas un grand optimiste. Jusqu'à présent je n'ai vu aucun progrès qui puisse vraiment me rassurer", a-t-il ajouté.

Après un accord préliminaire trouvé sur les conditions du divorce en décembre, l'UE et le Royaume-Uni ont débuté leurs discussions sur une période de transition qui suivra le départ britannique prévu fin mars 2019.

Ils espèrent boucler cette phase en mars, pour pouvoir se lancer dans les négociations sur la future relation, en particulier commerciale.

Mais la semaine passée, le négociateur en chef de l'UE a prévenu que la période de transition n'était "pas acquise" au vu des désaccords "substantiels" qui persistent entre les deux camps.

Au Royaume-Uni, la Première ministre Theresa May doit faire face à des divisions au sein même de son gouvernement entre les partisans d'un Brexit "dur" et les autres. Le Royaume-uni n'a toujours pas défini sa position dans les négociations avec Bruxelles sur leur future relation commerciale.

Boïko Borissov a même exhorté Londres à revenir sur sa décision de quitter l'UE. "J'espère vraiment que les Britanniques reviendront dans l'Union européenne", a-t-il déclaré.

"On ne prend pas toujours la bonne décision à chaque fois, ce n'est pas honteux de changer d'avis", a-t-il ajouté.

Et de comparer la situation à un couple qui se sépare. "Quand les gens divorcent, parfois ils se remettent ensemble à cause des enfants, ou d'autres choses qu'ils ont en commun. Donc au moment où nous réaliserons et ils réaliseront que c'est dur pour nous, dur pour eux, peut-être que nous trouverons une sorte de compromis intelligent", a suggéré le Premier ministre.

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