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Une ONG classe Umicore et Solvay parmi les moins bons élèves en matière de durabilité

(Belga) Chaque année, l'ONG suédoise ChemSec, spécialisée dans les substances chimiques dangereuses, publie un classement des 50 plus grandes entreprises chimiques mondiales sur base de critères de durabilité. Dans le dernier en date, publié jeudi, Umicore et Solvay figurent parmi les moins bons élèves.

Destiné à informer les investisseurs, le classement "ChemScore" repose sur quatre critères: le portefeuille de produits chimiques dangereux pour la santé et la sécurité humaine et l'environnement, le développement de produits plus sûrs et circulaires, la transparence et le traitement des produits chimiques ainsi que les réponses des entreprises aux controverses, accidents ou poursuites judiciaires. Cette année, c'est l'entreprise thaïlandaise Indorama qui récolte les meilleures notes, suivie de la néerlandaise DSM. Toutes deux se démarquent pour l'absence de controverses à leur égard ainsi que pour le développement de produits plus sûrs et circulaires. Le géant allemand BASF occupe la 18e position. Parmi les moins bons élèves, ChemSec épingle, entre autres, les entreprises belges Umicore et Solvay, respectivement classées 10e et 7e des entreprises aux plus maigres performances. "Umicore détient au moins 130 produits chimiques dangereux dans son portefeuille. Malgré des progrès mineurs en matière de développement de produits circulaires, l'entreprise manque toujours de transparence et obtient la note de 0 pour le rapportage des accidents et controverses", souligne l'ONG suédoise. Quant à Solvay, l'entreprise "vante la gestion durable de son portefeuille sur son site web, mais il s'avère qu'elle possède au moins 35 produits chimiques dangereux. L'entreprise a par ailleurs perdu quatre points depuis l'année dernière dans son développement de produits chimiques plus sûrs, faute de stratégie publique pour éliminer progressivement ses produits chimiques dangereux", ajoute ChemSec. Avec les moins bons scores en matière de transparence et de développement de produits plus sûrs et circulaires, Sinopec (Chine) et Formosa Chemical & Fibres (Taïwan) referment le classement. Sur l'ensemble des entreprises répertoriées, trois quarts (76%) mettent en avant leurs produits les plus écologiques et durables sur leur site web, alors qu'aucune d'entre elles ne fournit d'informations publiques sur la production de produits chimiques dangereux, regrette ChemSec.  Seules quatre sur 50 (8%) font preuve d'une stratégie publique prévoyant l'élimination progressive des produits chimiques dangereux existants. Mais toutes continuent de produire une série de produits chimiques dangereux en quantités dangereusement élevées, conclut l'ONG. (Belga)

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