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À Douvres, des routiers, impatients de rentrer chez eux, restent bloqués à la frontière

Le port anglais de Douvres a rouvert mercredi mais il faudra plusieurs jours pour desserrer le cordon sanitaire qui entoure le Royaume-Uni depuis la découverte d'un variant du coronavirus, tandis qu'une autre nouvelle souche, en provenance d'Afrique du Sud, inquiète davantage encore.

Les heures sont comptées avant Noël, la frontière française leur est partiellement rouverte, mais des routiers impatients de rentrer chez eux restent bloqués près du port anglais de Douvres. Sur les dents, certains laissent éclater leur frustration.

Certains chauffeurs sont à l'arrêt depuis dimanche soir. Lorsqu'ils ont appris ce mercredi matin que les frontières étaient rouvertes, ils se sont précipités avant d'être refroidis. "Trois jours que je ne me suis pas lavée, que je n'ai rien cuisiné. Et maintenant, l'Angleterre nous dit que nous devons être testés", s'exclame une chauffeuse routière. 

Les gouvernements britannique et français ont trouvé un accord mardi soir, permettant aux chauffeurs de poids lourds bloqués au Royaume-Uni à la suite de la fermeture de la frontière de quitter le pays, moyennant un test de dépistage du Covid-19 rapide au départ. L'organisation de ce dépistage semble cependant compliquée. Bloquées par 40 kilomètres de files, les autoroutes sont actuellement à l'arrêt. L'aéroport local a été réquisitionné pour y organisé ces tests mais il se retrouve, lui aussi, rempli par des milliers de camions. 

On est très fatigués

"Nous ne savons pas quand nous pourrons quitter cet aéroport. Et c'est la raison principale pour laquelle les chauffeurs protestent", soupire l'un d'entre eux. "On est très fatigués. On reste dans les camions. On n'a pas d'argent. Ça ne va pas fort bien", ajoute un autre. 

La plupart des chauffeurs sont européens et n'attendent qu'une seule chose: rentrer chez eux pour Noël. Mais pour beaucoup, il est déjà trop tard. Les autorités annoncent plusieurs jours avant un retour à la normale. La fermeture de la frontière française à Calais illustre l'extrême dépendance du pays vis-à-vis de ce nœud logistique qui voit passer un tiers de son trafic de marchandises. 

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