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Le ministre Bellot satisfait du vote parlementaire, sauf sur le cabotage

(Belga) Le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot (MR) s'est montré satisfait jeudi du rejet en commission du Parlement européen de plusieurs réformes envisagées dans le transport routier, mais a déploré le compromis qui s'y est dégagé sur le "cabotage".

"Le Parlement européen a montré une volonté ferme de maintenir l'interdiction du long repos hebdomadaire en cabine", s'est réjoui le ministre du gouvernement d'affaires courantes. "La Belgique a toujours défendu cette position. Des conditions de travail décentes doivent être garanties aux chauffeurs. C'est une question de droit social mais aussi de sécurité routière", selon M. Bellot (MR). En matière de détachement de travailleurs venant d'autres États membres, "je soutiens l'adoption de règles qui permettent de respecter la notion 'à travail égal, salaire égal', tout en n'imposant pas aux entreprises des charges administratives trop lourdes", a-t-il ajouté. Concernant le cabotage par contre, le ministre ne se montre pas satisfait. Cette pratique consiste pour un transporteur à effectuer des opérations dans un pays où il est arrivé dans le cadre d'une livraison internationale. Actuellement, des camionneurs de sociétés belges partent de Belgique conduire des marchandises par exemple en France, où ils font plusieurs opérations de cabotage avant de rentrer le week-end au pays puis repartir la semaine suivante. Le compromis trouvé en commission parlementaire complique le cabotage, considéré par plusieurs pays de l'ouest de l'Europe comme un instrument de dumping social dont abusent les transporteurs de l'est. La législation actuelle autorise trois opérations dans un délai de sept jours. Afin de prévenir le cabotage systémique, après cette période, les camions ne seront plus autorisés à effectuer de nouvelles opérations de cabotage dans le même pays dans les deux jours et demi suivant leur retour dans le pays où ils sont enregistrés. Nombre de sociétés belges de transport devraient donc adapter leur modèle, si le compromis devait être confirmé. "La Belgique aurait souhaité un système plus souple, permettant de lutter contre le cabotage systématique lorsque celui-ci cause du dumping social, c'est-à-dire lorsqu'il existe de grands écarts salariaux. Cela n'a malheureusement pas été possible", déplore le ministre Bellot. (Belga)

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