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Scandale Wirecard: perquisitions visant d'anciens dirigeants

La justice allemande a mené mercredi des perquisition dans le pays et en Autriche, visant d’anciens dirigeants de la société allemande de paiements en ligne Wirecard, au cœur d'un scandale financier.

Cinq bâtiments, dont trois à Munich, incluant le siège de Wirecard à Aschheim, et deux autres en Autriche, ont été visités "dans le cadre de l'enquête contre des (anciens) dirigeants de Wirecard", a indiqué le parquet de Munich dans un communiqué.

Les enquêteurs ont notamment dans leur collimateur Michael Braun, l'ancien PDG autrichien de Wirecard, qui a démissionné après l'éclatement du scandale, lorsqu'a été révélé un trou de 2 milliards d'euros dans le bilan du prestataire financier.

M. Braun est soupçonné de manipulation de cours, pour avoir diffusé en mars et avril des communiqués de presse donnant une image favorable de son entreprise, alors soupçonnée de fraude.

Egalement inculpé, son ancien bras droit et directeur des opérations, Jan Marsalek, lui aussi autrichien, a refusé de se livrer à la justice et est en fuite, probablement en Asie.

Un démantèlement se profile par ailleurs pour la société allemande qui a déposé le bilan la semaine passée, "de nombreux investisseurs" lorgnant sur "certaines de ses activités", selon un administrateur judiciaire.

Ces investisseurs proviennent "du monde entier", a-t-il ajouté dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

La filiale américaine Wirecard North America a déjà annoncé mardi être à la recherche d'un repreneur externe.

Les investisseurs ont exprimé leur intérêt pour des éléments du "cœur de métier" ou pour des filiales de l'entreprise aux 6.000 salariés qui a déposé le bilan la semaine dernière après avoir reconnu qu'une partie de ses comptes étaient fictifs. Un scandale financier sans précédent en Allemagne.

Un comité regroupant les créanciers de Wirecard a donné mardi soir son feu vert à un processus de vente par appartements à l'international, avec l'appui de banques d'affaires.

Wirecard a indiqué poursuivre ses activités, mais son sort est entre les mains des clients et partenaires.

L'un d'entre eux, le géant de l'assurance Allianz, a déclaré mercredi qu'il mettait fin à son application de paiement "Pay & Protect" en raison du scandale chez Wirecard, avec qui l'application a été développée.

A la Bourse de Francfort, le titre Wirecard chutait à 10H50 GMT de 25% à 4,30 euros, dans un Dax en recul de 0,95%.

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