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Depuis le 13 novembre, la France est en "Etat d'urgence": voici le bilan des mesures antiterroristes

Dans la rubrique 90 secondes pour comprendre de notre journaliste Frédéric Moray, on reparle des attentats de Paris ce matin. Il y a tout juste 6 mois, 130 morts, plus de 400 blessés. La France est en Etat d’urgence depuis. Voici le point sur le bilan des mesures anti-terroristes françaises.

Alors que cet état d’urgence, qui ne devait durer que 12 jours, va être prolongé une deuxième fois, jusqu’à la fin du mois de juillet... ce, pour couvrir les risques liés à l’organisation de l’Euro de football et au tour de France cycliste, l e Gouvernement français a communiqué des chiffres : 101 personnes en lien direct avec le terrorisme ont été arrêtées. 33 millions de personnes ont été contrôlées à la frontière Franco-belge. 17.500 individus n'ont pas été admis sur le sol français.

L’Etat d’urgence c’est la possibilité de renforcer la sécurité dans certains lieux et d’intensifier les contrôles...


Oui, il y a d’abord, la possibilité d’instaurer un couvre-feu. Donc interdire la circulation de personnes en certains lieux et à certaines heures.
Des zones de protection peuvent être également instituées. Toute personne cherchant à entraver l’action des pouvoirs publics peut-être interdite de séjour sur le territoire ou assigné à résidence.  Des salles de spectacles, les bars, tous les lieux de réunion peuvent être fermés provisoirement.
Des perquisitions peuvent être menées de jour comme de nuit sans le contrôle d’un juge.

C’est ce qui fait le plus polémique en France. Mais les perquisitions administratives ne seront pas prolongées cette fois-ci.

Non, parce que, selon le gouvernement, la plupart des lieux suspects ont fait l'objet d'investigations poussées. Il faut dire que les autorités n’avaient pas traîné. Moins d’un mois après les attentats, 250 perquisitions administratives avaient déjà été menées et 350 personnes assignées à résidence. Des assignations qui seront, elles, prolongées.  Lundi, le Premier ministre Manuel Valls a également présenté un plan renforcé de lutte contre le jihadisme. Un centre de réinsertion pour personne radicalisée va être créé dans chaque région. 40 millions supplémentaires vont être alloués cette année dans cette lutte.

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