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JO-2020/Escrime: les fleurettistes français en finale, une 21e médaille assurée pour la France

L'équipe de France masculine de fleuret, vice-championne olympique à Rio en 2016, s'est qualifiée pour la finale des Jeux de Tokyo en battant le Japon 45 à 42, dimanche à Chiba, ce qui assure à la France une 21e médaille.

Leur finale, contre la Russie concourant sous pavillon neutre, est programmée à 19h50 locales (12h50 françaises). Le dernier titre pour le fleuret masculin par équipes remonte à Sydney-2000.

Les fleurettistes français, vice-champions du monde en 2019, avaient pressenti que ce serait compliqué face aux Nippons.

"Ce sont des mecs qui vont jouer leur vie, il y a une finale olympique à la clé (...) On est aux Jeux, les Japonais sont chez eux, ils ont l'air d'avoir bien apprivoisé la pression, ça les galvanise plus qu'autre chose donc à nous d'être costauds pour ne pas se laisser marcher sur les pieds", avait prévenu Enzo Lefort après le quart de finale remporté facilement contre l'Egypte (45-34).

"Les Japonais tentent beaucoup, ils vont vite (...) Ils n'ont rien à perdre, ils sont outsiders, ils ne devaient même pas être qualifiés car ils ont été repêchés donc pour eux ce n'est que du plaisir", avait estimé pour sa part Maxime Pauty.

De fait, le match a été indécis jusqu'au 7e relais, les deux camps se tenant à une-deux touches d'écart maximum. Mais Julien Mertine, en infligeant alors un 5-0 à son adversaire, a permis aux Bleus de prendre le large (35-28).

Enzo Lefort a enchaîné (5-4, 40-32), puis Erwann Le Pechoux, malmené pourtant (5-10), a permis enfin aux Bleus de pousser un énorme cri de soulagement.

- Choix tactique assumé -

"J'ai manqué de lucidité, je crois", a réagi en zone mixte Le Pechoux. "Je suis entré sur la piste en me disant +Les gars ont fait le boulot, je n'ai qu'à assurer, qu'à finir+ et c'est ce qu'on s'était dit de ne surtout pas faire, c'est-à-dire les regarder et subir. Or, c'est ce que j'ai fait sur le dernier relais", a-t-il admis.

"Au début, ça va puis c'est quand je me vois au ralenti sur l'écran géant que je me dis +Mais tu fais n'importe quoi!+. Mais je n'arrive pas à me remobiliser et à rentrer dedans, sauf dans les trois dernières touches dont je suis content. Je me suis mis dans le dur pour rien en fait", a-t-il expliqué, regrettant de ne pas avoir été "serein".

Le Pechoux qui, à 39 ans, avait été qualifié seulement comme remplaçant pour ses cinquièmes et derniers JO, n'a été titularisé que samedi à la place de Maxime Pauty, ont expliqué les escrimeurs.

"C'était un choix tactique d'équipe assumé, a souligné Pauty, 27 ans et dont c'est la première sélection. Julien (Mertine, ndlr) est en pleine bourre en ce moment, et moi je suis un peu plus dans le doute donc le deal, c'était +celui qui ne sort pas, il accepte d'aller jusqu'au bout de la compétition sans avoir de porte de secours et l'autre il accepte de mettre son ego de côté+, donc c'est ce que je fais et je suis à fond derrière les gars".

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