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Décès de Victorine: où en est l'enquête sur la mort de la jeune femme?

Les investigations sur la mort de la jeune Victorine Dartois vont être menées par une cellule dédiée de dix enquêteurs, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte lundi pour "meurtre", a annoncé le parquet de Grenoble.

L'étudiante de 18 ans, habitant à Villefontaine (Isère), avait disparu samedi 26 septembre après un après-midi de shopping avec des amis, alors qu'elle revenait à pied vers le domicile familial. Son corps a été retrouvé moins de 48 heures plus tard dans un ruisseau sur la commune de Roche, juste à la limite avec Villefontaine. Le parquet a ouvert "ce matin (lundi, ndlr) une information judiciaire contre X" et, "en raison de la gravité des faits et de la complexité de l'affaire, trois juges d'instruction ont été désignés", a déclaré à la presse le procureur adjoint Boris Duffau. Les qualifications retenues sont "enlèvement et séquestration" pour comprendre ce qui s'est joué entre la disparition de la jeune fille et la découverte de son corps, et "meurtre". Car dans l'état actuel de l'enquête, la date et l'heure exactes de son décès n'ont pas pu être établies. Ni si le lieu de la découverte serait aussi le lieu du crime, selon Eric Vaillant, procureur de Grenoble.

Le permis d'inhumer a été délivré

Une cellule de dix enquêteurs exclusivement dédiés à l'enquête a été créée au sein de la gendarmerie de l'Isère. Elle a été baptisée "HOmRoche" pour "homicide" et la commune de "Roche". Les patrouilles de jour et de nuit "ont été doublées dans le secteur de Villefontaine", a ajouté le général Yann Tréhin, commandant le groupement de gendarmerie de l'Isère, dans l'attente de pouvoir identifier et arrêter le ou les auteurs du meurtre de Victorine.

Depuis le début des recherches, "une quarantaine d'enquêteurs ont été engagés chaque jour" et à ce jour "130 auditions de témoins ont été réalisées, 662 personnes contactées dans l'enquête de voisinage, 305 appels ont été reçus au numéro vert qui ont fait l'objet de vérifications systématiques", a détaillé le colonel Lionel James, commandant la section de recherches de Grenoble. Sans compter les "appuis nationaux permanents", techniques et scientifiques comme l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale). 

Samedi, soit une semaine après la disparition de Victorine, les gendarmes sont retournés dans la zone et ont contrôlé "1.100 véhicules et 63 piétons habitués". La dépouille de la jeune femme va être rendue à sa famille - "le permis d'inhumer a été délivré", selon M. Vaillant. Les obsèques auront lieu mercredi à 14H30 en l'église de Bourgoin-Jallieu, a confirmé à l'AFP l'avocate de la famille, Me Kelly Monteiro, précisant que la cérémonie serait publique avec une retransmission sur écran géant à l'extérieur notamment pour les médias. Puis l'inhumation au cimetière de Villefontaine se fera dans la stricte intimité "que la famille demande de respecter", a souligné Me Monteiro.

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